Christophe Blanchet : « L’endométriose est silencieuse, atteint nos épouses, nos mères, nos filles, nos sœurs, nos amies, nos collègues, sans que nous le sachions »
Ce mardi 25 mars, Christophe Blanchet, député du Calvados, a interrogé le gouvernement sur son action pour lutter contre l'endométriose.
« Elle me terrasse et m'accule, possède mon corps tout entier, me tord l'esprit, prend ses quartiers. Elle me glace, elle me brûle, toujours à l'heure, elle est ponctuelle. Elle ne me fait jamais défaut, sort de l'ombre et me fait la peau. Ma chère amie, elle est monstruelle. »
Voilà ce qu'écrit Marine Bonneau dans son poème Rouge. Cette chère amie se nomme l'endométriose, une maladie qui touche plus d'une femme sur dix. Cette maladie est silencieuse, atteint nos épouses, nos mères, nos filles, nos sœurs, nos amies, nos collègues, sans que nous le sachions. Car trop souvent, encore, la pudeur les retient de parler alors qu'elles souffrent en silence.
Nombre d'entre nous, notamment les hommes, ne sommes pas conscients de ce que cette maladie inflige à ces femmes, dans leur quotidien, leur intimité, leur sexualité et leur espoir d'avoir un enfant.
Ce vendredi 28 mars, à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre l'endométriose, il est essentiel de constater qu'il manque encore cette communication nécessaire pour que les langues se délient et que nous soyons tous mobilisés avec elles. Mobilisés avec l'association EndoFrance notamment et je salue ici toutes ces femmes combattantes avec Yasmine Candau, sa présidente.
[Applaudissements]
Partout où il est possible d'écouter la douleur de ces femmes et de leur poser un pré-diagnostic, il est crucial que les personnes compétentes soient informées et formées, que ce soit en milieu scolaire, dans le domaine médical ou professionnel.
Alors, comment mettre en lumière cette maladie de l'ombre ? Comment susciter la lueur de l'espoir pour ces 4 millions de Françaises impactées par cette maladie, tout en respectant leur pudeur et leur dignité ? Au-delà des soulagements apportés par l'aide médicale, et en attendant de trouver un traitement réparateur et définitif, comment les centres antidouleurs obtiennent-ils tous les moyens nécessaires pour accompagner ces femmes et leur proposer autre chose que des médicaments ?