D’Ouchamps à Bruxelles, dans les pas d’un jeune élu local pro européen, Quentin Legouy
Béatrice Bossard pour La Nouvelle RépubliqueAlors que les élections européennes approchent, de jeunes élus locaux s’impliquent au quotidien dans l’Europe. Ils étaient réunis jusqu’à hier à Bruxelles pour la Semaine des Régions et des villes. Comme Quentin Legouy, élu MoDem au Controis-en-Sologne, qui s'est entretenu avec La Nouvelle République.
Qui connaît le Comité européen des régions ? Peu de gens si ce n’est les élus locaux qui souhaitent s’engager pour l’Europe tout en développant leurs territoires ; et parmi eux les jeunes qui voient dans l’Europe l’avenir.
On n’a pas le choix lorsque l’on a des convictions européennes, car il y a une urgence démocratique. Et je crois vraiment que l’échelon local est le bon pour construire concrètement l’Europe.
Quentin Legouy est élu au Controis-en-Sologne et élu communautaire en charge des affaires européennes ; membre du MoDem, il est aussi doctorant en géographie et politique européenne à Paris Nanterre.
Ces derniers jours, des centaines d’élus de toutes les régions d’Europe se sont retrouvés à Bruxelles, où se tenait la Semaine européenne des Régions et des villes (du 9 au 12 octobre), la plus grande manifestation consacrée à la politique locale. Quentin y a croisé des élus de toutes les nationalités, mais aussi des Français. Comme Hélène Pollozec venue de Mayotte. « Pour nous l’Europe c’est très concret. Elle nous a permis d’être plus ambitieux dans nos infrastructures, notamment pour financer la barge qui relie la grande terre et la petite terre. » Quentin lui répond qu’en vallée du Cher, l’Europe a porté la véloroute.
Sans l’Europe, de nombreux projets seraient moins ambitieux.
Les projets partent du terrain, l’Europe les finance et leur permet d’exister.
C’est l’avenir. Et nous jeunes élus européens en sommes convaincus.
Ils ne sont pas élus pour porter la politique commune de l’Europe comme le seront les eurodéputés en juin 2024. Ils sont élus de leurs territoires, ont moins de 40 ans et ont postulé pour faire partie du Comité des régions. Très mobilisés pour faire bouger les choses, ils sont là pour donner leur avis, faire exister l’Europe sur les territoires. « Mais le déficit en communication est encore très fort. On n’en parle pas assez, les gens ne le voient pas suffisamment. »