Emmanuel Mandon : « De mémoire d’homme, les eaux transformées en torrents de boue ont pu dépasser par endroit tous les niveaux connus »
Emmanuel Mandon, député de la Loire, a interrogé la ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques à propos des inondations survenues dans le pays.
Seul le prononcé fait foi.
Ma question concerne les très graves inondations de jeudi dernier.
En quelques minutes, des dizaines de communes de la Haute-Loire, de l’Ardèche, de la Loire et du Rhône, sont passées en alerte rouge, submergées par des crues extrêmes.
De mémoire d’homme, les eaux transformées en torrents de boue ont pu dépasser par endroit tous les niveaux connus, comme dans la Durèze, du Couzon et du Dorlay.
La France a découvert stupéfaite des images d’apocalypse de la vallée du Gier.
L’autoroute sous les eaux, la voie ferrée coupée, le centre-ville de Rive de Gier dévasté, Givors et sa zone commerciale inondée, chez notre collègue Jean-Luc Fugit que j’associe volontiers à cette question.
Bien sûr, à l’heure d’un premier bilan, nous nous réjouissons de ne pas décompter de victimes. Je tiens ici à saluer, la solidarité des habitants et l’action efficace des services publics qui a permis d’éviter le pire.
Mais, le bilan des dégâts matériels est dramatique :
Pour les commerçants, les agriculteurs, les habitants qui ont, pour certains, tout perdu,
Pour les communes dont les équipements communaux ont été détruits ou endommagés,
Sans parler des fortes perturbations des transports qui nous rappelle la fragilité de nos infrastructures routières et ferroviaires entre Givors et St Etienne.
Madame la Ministre, il va falloir agir très vite et tirer très vite les leçons de cette crue.
Au-delà de la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour ces communes,
Quel accompagnement des sinistrés, face à des procédures d’indemnisation complexes ?
Comment mieux prévenir, mieux protéger les populations notamment dans le secteur du Gier ?
Bref, quelle est notre capacité d’adaptation au risque dans ce complexe de changement climatique ?
Et nul doute que rien ne sera possible sans moyens à la hauteur des enjeux
Je vous remercie de votre réponse attendue par nos élus et concitoyens en première ligne.