Erwan Balanant : "Le principe de la laïcité est un pilier de notre société. Pour nos enfants, l'école est un lieu de son apprentissage"
Erwan Balanant, député du Finistère, a interpellé le ministre de l'Éducation nationale lors des questions au gouvernement sur la situation d'une professeure diffamée par des élèves à Issou.
Vendredi dernier, une professeure de français a illustré son cours sur les métamorphoses d'ovides avec la présentation d'un tableau de Guiseppe Cesari. Il ne s'agissait ni plus ni moins d'une manière de lier deux arts, la peinture et la littérature.
Depuis, pourtant, cette professeure et l'ensemble de l'équipe éducative ont demandé à bénéficier de leur droit de retrait. En cause, des élèves se sont insurgés contre des propos ressentis comme racistes. Accusations qu'ils ont pourtant depuis reconnues comme étant mensongères.
Trop tard, le mal était fait. Il ne s'agit pas d'un simple fait divers.
Et je crois que cette situation est l'illustration d'un problème plus profond dans nos écoles, celle de la remise en question de notre principe de laïcité.
M. le ministre, ce sont bien vos mots que je fais miens aujourd'hui : "À l'école française, on ne conteste pas l'autorité, on la respecte. À l'école française, on ne conteste pas la laïcité, on la respecte."
Ce sont des propos que nous devrions tous saluer. Notre pays, héritier des Lumières et de l'universalisme, ne peut se laisser enfermer dans de telles attaques.
Nous devons défendre notre principe de laïcité, qui, je le rappelle, impose le respect de toutes les croyances. L'égalité de tous les citoyens, devant la loi sans distinction de religion et la garantie par la République du libre exercice des cultes.
Le principe de la laïcité est un pilier de notre société. Pour nos enfants, l'école est un lieu de son apprentissage. Et ils doivent accepter d'y construire leur esprit critique, mais ne doivent pas rejeter ce qu'ils apprennent au nom de leur religion, quelle qu'elle soit.
Réaffirmons ensemble notre soutien à l'ensemble des professeurs menacés, et remercions-les pour le courage de leur engagement.