Fabien Robert : "Bordeaux mérite mieux que cet immobilisme !"

Retraites : "Revenir devant la population sur des sujets forts"

Pour débuter son interview, Fabien Robert a été interrogé sur la réforme des retraites et ses conséquences dans la rue. Son constat est partagé au sein de notre mouvement : « On n'a sans doute pas suffisamment expliqué le bien-fondé de cette réforme ».

Après cette remise en question, notre Secrétaire Général adjoint tient à appuyer sur le caractère nécessaire de la réforme :

On voit beaucoup de gens en colère dans les reportages, de révoltes. Moi, ce qui me révolte, c'est que pour payer les pensions d'aujourd'hui, on est en train d'emprunter demain, c'est à dire que ce sont nos enfants qui rembourseront les pensions qu’on verse aujourd'hui.

Après de longues semaines de débats et l’adoption de cette réforme, une nouvelle séquence liée à ce texte s’est ouverte : le dépôt par le groupe de l’Assemblée nationale LIOT d’une proposition d’abrogation de la loi qui sera examinée le 8 juin prochain.

Une "démarche indécente" selon Fabien Robert, qui souligne que Charles de Courson qui plaidera pour le texte de LIOT défendait le passage de l'âge de la retraite à 65 ans il y a de ça quelques années : "Je crois que le sérieux de ce texte est à peu près à l'image de la sincérité de celui qui va le présenter".

Pour Fabien Robert, le seul but de ce texte est la déstabilisation, qui plus est avec un texte dénué de sens et de réalisme budgétaire : « Il y a une différence entre les lois et les lettres au Père Noël, c'est la faisabilité financière ».

Enfin, après cette séquence politique mouvementée, notre Secrétaire général adjoint appelle à un cap plus humain et participatif : « Je suis convaincu qu'il faut absolument revenir devant la population sur des sujets forts partage de la richesse, réforme de la démocratie et que le référendum sera un passage obligé ».

Bordeaux : "L'immobilisme n'est jamais une option"

La pollution serait responsable "de 600 morts par an à peu près en Gironde". Une situation dramatique à laquelle la mise en place d’une Zone à Faible Émissions, visant à exclure les véhicules trop polluants, tâchera de répondre.

Ce projet devrait être pérennisé au 1^er janvier 2025, dont le but serait d’être respecté 365 jours sur 365. Fabien Robert, également conseiller municipal de Bordeaux, souhaite de la souplesse. Il en est convaincu : il est possible de moins polluer sans exclure : « Je ne l’espère pas parce que nous plaidons pour la modularité : peut-être qu'en faisant des efforts la semaine, on peut se le permettre le week-end ».

Cette position découle de sa conscience du risque d’inégalité; Fabien Robert met en garde : « Je crains de l'indignation tout simplement des gens qui ne vont pas comprendre » qu’on leur refuse l’accès à Bordeaux, aussi bien pour les particuliers que les artisans venant des départements voisins.

Finalement et de manière plus politique, il livre un constat sur la gestion municipale de sa ville, dirigée par Pierre Hurmic (EELV) depuis les dernières élections municipales, regrettant les décisions sur les impôts, les logements ou même les transports :

Ce qui se passe aujourd'hui à Bordeaux ou ce qui ne se passe pas : le bilan, l'immobilisme… réveille aujourd'hui les opposants au bon sens du terme, parce que je crois qu'on peut s'unir.

Déplorant une décroissance assumée, une régression, une aggravation des crises, l’élu martèle : « Bordeaux mérite mieux  ».