François Bayrou : "Tous les responsables de la vie du pays doivent s’engager aujourd’hui."
François Bayrou, Président du Mouvement Démocrate, était l'invité d'Yves Calvi ce mardi 11 juin à 19h sur BFM TV. Retrouvez ci-dessous cet entretien.
Seul le prononcé fait foi.
Yves Calvi : Bonsoir François Bayrou.
François Bayrou : Bonsoir.
Yves Calvi : Merci de nous rejoindre sur BFMTV. Cette alliance entre le président des Républicains et le Rassemblement national vous inquiète-t-elle ?
François Bayrou : Inquiéter est un mot faible pour ce qui est en train de se passer. C'est un tremblement de terre, qui était prévisible depuis longtemps, dont on sentait depuis longtemps qu'il pouvait venir, qu'on n'attendait pas à ce niveau-là. Et ce tremblement de terre a une conséquence politique très importante, c'est que désormais pour les électeurs, et on va le voir dans les 15 jours ou 18 jours qui viennent, en fait il n'y a que 3 choix.
Vous avez un bloc de droite dominé par l'extrême droite, un bloc de gauche dominé par l'extrême gauche. Et puis un choix central qui va être, ou qui est, en situation d'offrir aux Français un choix, une réponse très simple : « Nous ne voulons ni des uns ni des autres ». L'extrémisme d'un côté, l'extrémisme de l'autre avec ce que ça suppose de mise en cause des valeurs fondamentales du pays, sont inacceptables. Et je crois que de plus en plus de citoyens et de responsables politiques vont le dire. Vous avez vu que…
Yves Calvi : Pardonnez-moi, je vous interromps. Là vous décrivez un tremblement de terre de la vie politique française. J’ai bien compris ?
François Bayrou : Oui, absolument.
Yves Calvi : Un tremblement avec une reconfiguration totale de notre vie politique en 3 familles ?
François Bayrou : Mais c'est exactement ce qui a été annoncé aujourd'hui. On sentait bien depuis longtemps que c'était en train de mûrir, qu’il y avait des gens qui tournaient autour. On n'imaginait pas que ce serait au plus haut niveau des Républicains que ce choix serait fait.
C'est très révélateur et ça appelle tout le monde à ses responsabilités. Vous avez entendu les dirigeants de droite qui disent « non » et des dirigeants de gauche, Monsieur Glucksmann l'a dit je crois, si j'ai bien compris ce qu'il a dit, disent : « Non, on ne peut pas». Ce nouvel espace, que je n'appelle pas majorité, cet espace de résistance, cet espace de refus de l'inacceptable, je suis persuadé qu'un très grand nombre de Français, pour eux-mêmes, comme citoyennes, comme citoyens, pour leurs familles, ne peuvent pas accepter ça.
Benjamin Duhamel : C’est intéressant parce que vous parlez d'esprit de responsabilité. Est-ce que ça veut dire que ce soir, en vue de ces élections législatives, vous tendez la main ? Non seulement à ceux qui, chez les Républicains, refusent ce qui est proposé par Éric Ciotti, mais aussi donc à ceux, sociaux-démocrates, autour de Raphaël Glucksmann qui n'acceptent pas ce qui est en train de devenir ce qu'ils appellent un Front populaire. Est-ce que vous leur dites, il faut nous rejoindre ?
François Bayrou : Non. Je ne veux pas utiliser cette expression.
Benjamin Duhamel : Pourquoi ?
François Bayrou : Parce qu’un très grand nombre de ces responsables ont été engagés depuis longtemps, ont émit des critiques et ils ne veulent pas apparaître comme dans une récupération. Leur engagement personnel dans les heures les plus graves, on ne demande pas aux responsables ou aux élus de renoncer à ce qu'ils pensent ou à ce qu'ils croient. Je ne crois pas qu'il faille imaginer ralliement ou récupération. Je sais des responsables politiques de très haut niveau, non pas politique, mais moral, qui sont infiniment troublés par ce qui se passe et qui, je crois, l'exprimeront ; qui ont exercé les plus grandes responsabilités et qui disent : « Mais on ne peut pas se taire devant ce qui est en train de se passer ».
Yves Calvi : François Bayrou, Éric Ciotti décrit quand même un décalage majeur entre ce que veulent les militants de droite, j'allais dire les militants de base, ce n’est pas un gros mot, et ce que défendent la plupart des dirigeants républicains. Est ce qu'il a vraiment tort ?
François Bayrou : Ça dépend si vous considérez que la politique, ça consiste à aller dans le sens de ceux qui font des choix inacceptables parce qu'ils sont plus nombreux. Il y a des gens qui pensent ça. Ça s'appelle, au sens étymologique du terme, de la démagogie.
Yves Calvi : Dans ce cas-là, ça veut dire qu'Éric Ciotti est en train d'enterrer la droite gaulliste ?
François Bayrou : C'est fait.
Yves Calvi : Elle n'existe plus ce soir ?
François Bayrou : Je ne dis pas qu’elle n’existe plus. Je suis absolument certain qu'il y a des responsables gaullistes, on a vu Michel Barnier tout à l'heure, de cette famille politique-là, qui ne vont pas se laisser entraîner et c'est ça qui est le plus important. Est en train de se lever et de se former dans le pays, un mouvement, un courant, qui dit non à l'extrême droite et non à l'extrême gauche, qui ne veut pas être entraîné dans cette déchirure du pays.
Yves Calvi : Mais il doit, lui, ignorer le nom de ses militants de droite dont on sait qu'ils sont toujours plus à droite que leur que la direction de leur parti ? Est-ce que vous comprenez, j'allais dire la situation dans laquelle il est, même si c'est une droite que vous avez combattue depuis quasiment toujours ?
François Bayrou : Mais ça n'est pas ça la question.
Yves Calvi : Ça l’est pour lui.
François Bayrou : C’est probablement une question pour lui et c'est probablement l'explication de la forfaiture qui a été son choix. Et c'est en train de se passer dans tout le pays. Je recevais des coups de téléphone de LR qui allaient devenir suppléants de candidats RN et réciproquement, des annonces qu'il n'y aurait pas de candidat contre... C'est un tremblement de terre et c'est un tremblement de terre qui menace le plus précieux, le plus profond de ce que nous sommes. Ce choix-là, dont je ne crois pas tout à fait qu'il soit un choix individuel comme vous le dites, c'est un choix qui porte atteinte au contrat civique du pays. Il y a 75 ans que, à la suite du général De Gaulle, au fond, les grands courants philosophiques du pays se sont entendus sur des points intangibles : que nous n'acceptions pas cette espèce de guerre civile, nous n'acceptions pas le soupçon porté sur une partie de la population, que nous avions bien l'intention de donner corps à cette définition qui est presque un slogan et qui est plus importante encore que ça. Nous croyons à la liberté, nous croyons à l'égalité et nous croyons à la fraternité. La fraternité, elle est spécifiquement visée par ceux qui déchirent le pays au nom des origines des religions, des relations internationales. Pour moi, c'est exactement le plus précieux de ce que nous sommes, qui est en jeu.
Benjamin Duhamel : François Bayrou, je crois savoir que vous avez déjeuné avec le président de la République, notamment en vue de la conférence de presse qu'il donnera. Je suis bien informé.
François Bayrou : En tout cas ce n’est pas moi qui vous l'ai dit.
Benjamin Duhamel : …en vue notamment de la conférence de presse qu'il va donner demain pour lancer cette campagne des législatives. Il dit chez nos confrères du Figaro Magazine, dans les colonnes de l'hebdomadaire : « J'y vais pour gagner ». Est-ce qu’il n’y a pas un peu de déni de la part du président de la République après la claque électorale prise par votre majorité dimanche soir au moment des européennes ? Quand on voit les premiers sondages avec les projections qui donnent une majorité relative au Rassemblement national, on peut vraiment dire que vous allez dans cette élection pour gagner ? Est-ce qu’il n’y a pas un décalage total avec le message envoyé par les Français ?
François Bayrou : Je comprends bien que vous n'ayez pas entendu ce que j'ai dit.
Benjamin Duhamel : J'ai essayé.
François Bayrou : J'ai clairement découplé le sens de cette élection des questions de majorité électorale, de majorité gouvernementale, de majorité présidentielle. C'est bien au-delà...
Benjamin Duhamel : Il faut pouvoir gouverner le 8 juillet François Bayrou ?
François Bayrou : D'abord, le 8 juillet, il faut éviter le pire.
Benjamin Duhamel : Donc faire barrage au Rassemblement national ?
François Bayrou : Faire barrage aux extrémismes qui menacent des 2 côtés. Je trouve que c'est devenu incroyablement éclairant.
Yves Calvi : Emmanuel Macron reste l'homme de la situation pour être confronté à ces vagues que vous décrivez ?
François Bayrou : Je ne sais pas ce que vous dites : « L'homme de la situation ».
Yves Calvi : Il est président de la République.
François Bayrou : Je sais une chose, c'est qu'il est président de la République et ce n’est pas le président de la République qui va mener cette campagne. Ce sont les responsables politiques, les partis. Il va s'exprimer. Ce n’est pas la première fois qu'un président de la République s'exprime.
Yves Calvi : Non mais enfin lui ça fait beaucoup.
François Bayrou : Moi je me souviens très bien de Giscard qui disait « Le bon choix pour la France ».
Yves Calvi : Ça ne s’est pas très bien fini.
François Bayrou : Ça s'est pas mal fini, on a gagné.
Benjamin Duhamel : Après « Le Bon choix » oui, mais en 1981 moins…
François Bayrou : Quelques années après, et cette fois-ci, c'est une perspective qui n'existe pas. Je me souviens très bien du général De Gaulle en 68. Je me souviens très bien que le général De Gaulle s'est pleinement engagé et je n’ai pas souvenir que François Mitterrand n'ait pas fait des signes dans ce sens-là.
Benjamin Duhamel : Je rebondis juste sur la question d'Yves Calvi François Bayrou. À l’instant à votre place, Édouard Philippe disait : « Je ne suis pas sûr qu'il soit complètement sain que le président de la République fasse une campagne législative ». Donc vous êtes d'accord avec lui ? Vous dites : « Il vaut mieux qu'il reste en surplomb ».
François Bayrou : Est-ce que vous me permettez d'avoir ma propre expression ?
Yves Calvi : Oui sinon on ne vous ne poserait pas de questions.
François Bayrou : Ma propre expression c'est que je ne donnerai pas un millimètre à la division. Vous comprenez ? Si vous vous mettez à critiquer…
J'ai plein de sentiments, parfois d'insatisfaction, à l'égard de tous les responsables politiques et parfois de mes amis et parfois, plus souvent de mes amis que de mes adversaires, parce que j'attends plus d'eux. Je ne participe pas à ce jeu-là. Je sais que le président de la République ne conduira pas lui-même cette campagne et je sais plus encore et plus profondément que tout ça, que cette campagne, elle n'est pas organisée pour faire un jugement ou un référendum sur le président de la République. Ça a joué dans les Européennes, j'entends bien, mais cette fois, ce n'est pas la question. La question, c'est : « Est-ce que nous acceptons de voir l'idée de France dévoyée au point qui est en train de se préparer ? ».
Yves Calvi : Donc vous nous dites que ces élections législatives sont aussi, pardonnez-moi de vous interrompre, une façon de répondre tout d'abord à la place que prend aujourd'hui le RN dans la vie politique française ? Et donc de dire non ?
François Bayrou : Non.
Yves Calvi : C’est ce que je comprends de ce que vous venez de dire.
François Bayrou : Non, parce que vous ne regardez…
Yves Calvi : Je comprends mal le Bayrou ce soir…
François Bayrou : Non, non, vous le comprenez très bien. Comme on dit chez moi, dans les Pyrénées, en Corse peut-être aussi, il y a une expression, ne la prenez pas mal : « Vous faites l'âne pour avoir du son ». Je ne veux surtout pas vous mettre dans cette catégorie-là parce que c'est trop grave. Nous sommes menacés par la prise en tenaille des citoyens français et de la vie publique française par 2 blocs dominés par 2 extrêmes qui sont également dangereux. Moi je vois, j'entends, j'écoute et je lis des responsables politiques socialistes par exemple. Je sais et je vois ce que pense Bernard Cazeneuve. Ce n'est pas un tiède ! C'est un engagé. Et je pense, je vois ce que Manuel Valls pense. Je vois ce que Jean-Pierre Chevènement, je suis sûr, je ne lui ai pas parlé mais je suis absolument certain de ce qu'il pense. Tout ceux-là sont des gens qui avaient des désaccords avec le président de la République, qui les ont exprimés et qui peut-être les ont encore. Et là, l'expression qui est la leur, c'est de dire cette fois-ci et à cet instant : « C'est trop grave, on ne peut pas ne rien dire ».
Benjamin Duhamel : Mais alors, François Bayrou, j'entends votre discours.
François Bayrou : Ce n’est pas un discours.
Benjamin Duhamel : Non, non, votre discours au sens premier du terme, votre propos.
Yves Calvi : Votre analyse si vous préférez.
François Bayrou : « Émotion » serait plus juste.
Benjamin Duhamel : Quand vous discutez avec des Palois, des Paloises, avec des sympathisants du MoDem, avec tout simplement des Français, est-ce qu'ils ont compris le sens de cette dissolution décidée par le président de la République ? Parce que on peut se poser la question quand on lit la façon dont cette décision a été prise, visiblement avec quelques idées de conseillers du président de la République, alors même que le président lui-même expliquait qu'il ne faudrait tirer que des conséquences européennes d'un scrutin européen. Est-ce que, ces français à qui vous parlez, ont compris le sens de cette dissolution ?
François Bayrou : Vous avez vu un sondage qui dit 65% des Français l’approuvent. Moi je ne sais pas s'ils l'ont comprise. Mais de toute façon, il ne s'agit plus d'avoir des débats. Il s'agit de mesurer que nous sommes désormais devant la question de confiance. Nous sommes désormais devant la question de la définition même de notre pays. J'ai été pendant des années responsable de l'éducation civique des jeunes Français. Ce que nous voyons aujourd'hui, c'est une remise en cause des principes civiques de notre citoyenneté, qui a été bâtie contre ces extrémismes-là.
Benjamin Duhamel : Mais donc c'est quoi ? C'est encore une fois : « Moi ou le chaos » ? Parce que, est-ce que vous pensez éventuellement François Bayrou, à ceux qui nous regardent et qui ne sont ni des extrémistes, mais qui ne sont pas non plus des Macronistes, des Bayrouistes, des Philippistes et qui se disent : « Là dans le schéma tel qu'il nous est présenté ce soir par François Bayrou, on ne s'y retrouve pas ».
François Bayrou : Excusez-moi, excusez-moi, mais je comprends que vous soyez fatigué, vous avez fait beaucoup d'heures d'antenne.
Benjamin Duhamel : J'essaye d'être en forme.
François Bayrou : Et que donc vous pouvez ne pas suivre ce qu'on vous dit. Je répète que bien sûr, il y a des gens qui sont en désaccord avec la politique suivie, mais désormais, le choix est entre 3 attitudes. Ce n’est pas rejoindre le président de la République ou rejoindre une majorité ? C'est simplement refuser d'être pris dans cette tenaille-là, où une branche vous menace d'extrême droite et l'autre branche vous menace d'une déchirure du pays par l'extrême gauche.
Benjamin Duhamel : Donc vous dites, au lendemain de ces législatives, il faudra tout changer, il faudra tout remettre à plat. Il faudra faire différemment, il faudra réformer différemment.
Yves Calvi : Avec une nouvelle majorité ?
François Bayrou : Je vais même aller plus loin. Je ne sais pas, je n’emploie pas le mot de nouvelle majorité parce que ça voudrait dire que les gens se sont rassemblés pour gouverner. Ce n’est pas ça la question. Mais je crois qu'en effet, la situation telle que je la sens et que je la décris, elle imposera en effet une pratique du gouvernement différente. Je pense que le fait que par hypothèse on ait arrêté ces 2 dérives, que le pays dans ses profondeurs ait dit : « Écoutez franchement, là ça suffit, là on ne peut pas », ça imposera de prendre en compte différemment les attentes des grands courants d'opinion.
Benjamin Duhamel : Un gouvernement d'union nationale par exemple ?
François Bayrou : Je pense que ça peut relever de ça. D’union républicaine en tout cas.
Yves Calvi : Pour qu'un des 3 blocs fasse face aux 2 autres, je vous ai bien compris ?
François Bayrou : Non. Pour que le pluralisme dans le pays constitue une symphonie démocratique dans laquelle tout le monde va trouver sa place, comme dans une symphonie, chaque instrument trouve sa place.
Yves Calvi : Faut croire qu'un certain nombre de Français en ce moment sont plutôt tentés par la musique militaire.
François Bayrou : Oui mais si vous acceptez de servir cette thèse et de, au fond, justifier leur choix pour le plaisir de la conversation…
Yves Calvi : Non… Face à un responsable politique…
François Bayrou : Excusez-moi Monsieur Calvi, moi je pense que c'est trop grave pour plaisanter. Je pense que peut-être, on ne s’en rend pas compte, déferle sur l'Europe une vague qui, en effet, a des aspects de cet ordre-là, ressemble à quelque chose qui nous menace, qui menace ce que nous avons de plus précieux. Pas précieux dans l'économie. Précieux dans notre vie commune, précieux dans notre école. Tout ça est menacé. Et bien sûr, ça se greffe aussi sur des difficultés réelles que les gens rencontrent.
Yves Calvi : Et donc, vous allez vous engager dans cette campagne qui ne dure que 3 semaines. C’est ce que vous faites ce soir ?
François Bayrou : Pleinement et tous les jours.
Benjamin Duhamel : Une question, puisqu’il y a la question de votre engagement, puis la question de l'engagement d'autres membres de la majorité. Le Premier ministre Gabriel Attal doit prendre la parole ce soir. Jusque-là, il a été aux abonnés absents. On ne l'a pas vu, pas lu, pas entendu. Est-ce que cette nouvelle architecture, nouvelle façon de gouverner, nouvelle façon de réformer, passe aussi par un changement d'incarnation ? Ou est-ce que Gabriel Attal peut précisément incarner ce changement-là ?
Yves Calvi : Et je me permets de vous demander, ce qu’il ne faut jamais vous demander, une réponse la plus brève possible. Merci de votre compréhension.
François Bayrou : Tous les responsables de la vie du pays doivent s'engager aujourd'hui s'ils ont de la conscience et de l'honneur. Ce qui est en jeu est trop important et tellement plus important que les débats de rivalité électorale que nous avons eus.
Benjamin Duhamel : Il y a des débats d'égo dans la majorité ?
François Bayrou : Oui, trop, trop, toujours partout.
Benjamin Duhamel : Et en ce moment en particulier, quand Édouard Philippe dit : « les Français n'ont pas compris la dissolution ». Quand Yaël Braun-Pivet dit : « On aurait pu faire différemment » ?
François Bayrou : Tous ces jeux-là sont des jeux de division et dérisoires par rapport à ce qui se joue. Tous ces jeux-là, s'ils existent, je ne dis pas qu’ils existent, c'est vous qui le dites…
Benjamin Duhamel : Ah si, ils existent.
François Bayrou : …Mais tous ces jeux-là sont des jeux qui sont microscopiques par rapport à ce que nous avons à prendre en compte, tous ces jeux-là par rapport à ce que nos enfants vont vivre. Ça fait 75 ans qu'on avait exclu tout ça. Et aujourd'hui, nous sommes en situation ou en devoir, de pouvoir dire stop à ces 2 dérives qui menacent le pays.
Yves Calvi : Merci infiniment François Bayrou d'avoir pris la parole ce soir sur BFM.