Isabelle Florennes : "Le droit de grève est constitutionnel, mais celui de circuler et d'entreprendre aussi."
Isabelle Florennes, sénatrice du groupe UDI au Sénat et membre du MoDem, a participé à l'émission "Calvi 3D" sur BFMTV le 15 février 2024 pour détailler la proposition de loi qu'elle porte visant à encadrer le droit de grève, en réaction à une nouvelle mobilisation syndicale de la SNCF au moment des départs en vacances.
Encadrer le droit de grève : "Il y a un ras-le-bol, nous l'entendons. C'est pourquoi nous essayons d'apporter des solutions !"
Dès ce vendredi débute la grève des contrôleurs SNCF, ce qui pénalise inévitablement les déplacements ferroviaires prévus par les Français à l'occasion, notamment, d'un week-end de départ en vacances.
En réaction à cette nouvelle mobilisation sociale, les sénateurs centristes ont décidé d'agir en proposant "l'idée d'interdire le droit de grève sur certaines périodes dans le cadre de négociations [multipartites]". Dans le détail, Isabelle Florennes annonce que "cette proposition de loi vise à prévoir que 60 jours dans l'année soient sanctuarisés, pour une durée maximale de 15 jours, encore une fois sur la base d'une discussion entre tous les acteurs, sous l'égide du ministre des Transports."
Les Français sont systématiquement pénalisés, ils n'en peuvent plus. Il faut arrêter de croire que ça ne touche que les vacanciers ; par exemple les entreprises comme les hôteliers qui voient leurs réservations de chambres annulées.
La circulation des trains est lourdement altérée par cette grève, ce qui suggère, pour la sénatrice des Hauts-de-Seine, une réflexion sur la manière de réguler ce droit au regard des difficultés engendrées pour les usagers, d'autant plus à une période où la demande est forte. Toutefois, la question de la possibilité d'entreprendre une telle modification par la loi, sans que cela ne soit contraire à notre Constitution, se pose.
À cette interrogation, la porte-parole du Mouvement Démocrate précise que "le Conseil constitutionnel n'interdit pas d'encadrer le droit de grève", en complétant que "la continuité d'un service public minimum a fait l'objet d'une loi".
C'est une position d'écoute et d'action qui guide le travail d'Isabelle Florennes. Cette proposition de loi fera l'objet d'une "discussion annuelle dont la décision finale sera officialisée par décret".
Moi je suis pour le dialogue social. La liberté du droit de grève n'est pas remise en cause par cette proposition. Simplement il faut réguler.