Jean-Paul Matteï : "Les émeutes détruisent des familles entières et désespèrent les acteurs qui sont tous les jours sur le terrain."
Jean-Paul Matteï, Président du Groupe Démocrate (MoDem et Indépendants) est intervenu en séance de QAG pour interpeller la Première ministre Elisabeth Borne sur le soutien à apporter aux victimes de violences urbaines depuis la mort de Nahel le 27 juin dernier.
Madame la Première ministre, mardi dernier, un drame s'est produit avec la mort du jeune Nahel, drame pour lequel c'est encore le temps du deuil. C'est aussi le temps de la justice qui doit suivre son cours dans le respect des principes de l'Etat de droit.
Depuis, des quartiers entiers, dans nos métropoles comme dans nos territoires, se sont enflammés. Plus de 5000 véhicules incendiés, 1000 bâtiments brûlés, dégradés ou pillés, des centaines de mairies, services publics au commissariat attaqués.
Ces exactions doivent être condamnées à toute force parce qu'elles détruisent des biens communs. Elles détruisent des familles entières et désespèrent de nombreux acteurs qui sont tous les jours sur le terrain.
L'Etat a répondu rapidement et vigoureusement, tant par le nombre des forces de l'ordre mobilisées, que par les actions de la justice très rapidement mise en œuvre.
Je veux d'ailleurs saluer ici le courage et le sang froid des policiers, des gendarmes et celui des pompiers, bien sûr.
Mais je veux aussi saluer les maires, serviteurs de la République, qui ont été au front jour et nuit, depuis mardi. Ils sont au centre de toute action.
Ils sont victimes souvent d'agressions et même désormais, ce sont leurs familles qui sont en première ligne. C'est inacceptable. Sans eux, notre République n'est rien ou bien peu de chose. Et je sais qu'ils n'ont jamais l'esprit libre. Ils ont à leurs côtés tous les bénévoles de leurs conseils municipaux, le corps enseignant et le monde associatif.
Au nom de mon groupe démocrate MoDem et indépendants, je veux particulièrement rendre hommage aujourd'hui aux maires. Et vous demander, madame la Première ministre, de leur apporter tout le soutien dont le gouvernement est capable.
Il faut d'urgence leur donner les moyens de reconstruire les médiathèques, les écoles, les antennes de police, tous ces lieux qui font le cœur de notre territoire et qui donnent le sens au mot communauté.