Jean-Paul Matteï : "Nous devons aux Français des garanties sur les pénibilités, les femmes et les seniors"
Jean-Paul Matteï, Président du Groupe Démocrate (MoDem et Indépendants) est intervenu lors de la séance de Questions Au Gouvernement à l'Assemblée nationale pour revenir sur la réforme des #retraites et l'importance de conserver des garanties sociales. Revoir son intervention.
Madame la Première ministre, la réforme des retraites que nous allons finaliser cette semaine après des mois de concertation et de travail, est à nos yeux essentielle et nécessaire.
Il ne s'agit ni plus ni moins que de sauver notre régime de retraites par répartition quasiment unique au monde pour la solidarité qu'il crée entre les générations. Sans cette réforme, les 1,5 cotisants pour un retraité en 2035 ne suffiront plus pour pérenniser le système.
La baisse attendue du pouvoir d'achat des retraités sera inacceptable. Le déficit cumulé laissé à nos enfants sera de plus de 150 milliards.
Alors oui, la réforme que nous portons est avant tout une réforme de responsabilité vis à vis des retraités d'aujourd'hui et des jeunes générations qui n'ont pas à porter la charge des inconscience passées.
En outre, elle est étalée dans le temps pour être plus acceptable. Madame la Première ministre, nous devons aussi, c'est notre rôle, rassurer les Français. Oui, nous leur demandons de travailler plus longtemps, mais nous devons aussi leur donner des garanties. C'est ce que nous souhaitons entendre aujourd'hui.
Ainsi, qu'en est-il des mesures pour ceux qui ont commencé à travailler tôt ? La prise en compte de la pénibilité, des pénibilités devrais-je dire, est-elle garantie, en particulier pour les carrières dites actives ?
La situation des femmes est-elle enfin améliorée après toutes ces réformes qui les ont ignorées ? Vont-elles être enfin rétablies dans leur droit, à savoir une retraite digne ? Vous savez à quel point le Groupe Démocrate y a travaillé.
Enfin, allons-nous améliorer le taux d'emploi des seniors, dont deux tiers ne travaillent plus pour mettre ainsi un terme à ce gâchis humain ?
Tous ces points, madame la Première ministre, sont l'assurance du respect de notre contrat social.