Jean-Paul Matteï : "Réformer notre pays pour que les Français retrouvent l'espoir d'un ascenseur social fonctionnant mieux."
Jean-Paul Matteï, Président du Groupe Démocrate (MoDem et Indépendants) est intervenu en séance de QAG pour interpeller la Première ministre Elisabeth Borne sur l'importance de continuer à réformer durant sa feuille de route de 100 jours.
Madame la Première ministre, vous avez annoncé la semaine dernière votre feuille de route pour les semaines et mois à venir.
Au delà des textes prévus, le Groupe Démocrate tient à saluer votre volonté d'apaisement et de dialogue qui a toujours été pour nous un principe fondateur de notre démocratie.
La mobilisation nous l'a démontré hier et je veux moi aussi, aujourd'hui encore, saluer le courage de nos forces de l'ordre qui défendent non seulement la liberté de manifester, mais aussi nos libertés. Et au nom du Groupe Démocrate, je leur rends hommage.
Nous nous sommes engagés pour réformer notre pays, pour que les Français ressentent dans leur vie quotidienne plus de justice, plus d'égalité d'accès aux services publics, à la santé ou à l'éducation pour qu'ils retrouvent l'espoir d'un ascenseur social qui fonctionne mieux.
Cet engagement de réformes est d'autant plus nécessaire aujourd'hui avec l'annonce par l'agence Fitch de la dégradation de la note de la France. La succession de crises l'explique très largement, mais doit nous pousser à agir pour rétablir l'équilibre de nos comptes.
Réduction de la dépense publique, mais aussi réflexion sur notre système fiscal pour le rendre plus juste et plus acceptable par tous.
La réforme de notre système de retraite est un premier pas indispensable dans ce sens pour éviter de nous endetter sur le dos des générations futures. La clause de revoyure, que nous avons faite adopter, permettra aux partenaires sociaux et aux parlementaires de se ressaisir de la question le moment venu, dans le respect du rythme démocratique.
Nous devons agir avec plus de plus de détermination que jamais. Si c'est au Gouvernement de porter ses réformes, c'est aussi au Parlement de retrouver le sens du dialogue et de travailler avec toutes les bonnes volontés, au delà des postures politiques, pour répondre aux inquiétudes des Français et aux enjeux qui sont devant nous.
Comment, Madame la Première ministre, comment comptez-vous organiser ce dialogue, même si nous aussi parlementaires, devons être en capacité de faire ce chemin ?