La Saint-Valentin au temps de l’IA
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Cette semaine est tendue vers son vendredi de la Saint-Valentin, passage obligé pour les couples, annoncé depuis une quinzaine de jours à coup de cœurs dans les vitrines. D’où vient cette tradition ?
Ce serait en Grande Bretagne, au XIVe siècle, que le 14 février aurait été choisi pour fêter les amoureux, cette période étant celle où les oiseaux s’apparient. L’explication est poétique. Plus violente, une autre source parle d’un martyr chrétien, Saint Valentin, tombé amoureux de la fille de son geôlier, et décapité. Un peu trash, et sans doute inexact. « Tout ça, c’est du vent, tranche le sociologue Jean-Claude Kaufmann, auteur du livre d’histoire Saint-Valentin mon amour (éditions Les Liens qui libèrent). Il y a eu entre huit et treize Saints Valentins et l’un d’eux a célébré des mariages chrétiens à Rome à l’époque où ceux-ci étaient persécutés. Pour cette raison, il aurait été emprisonné, et exécuté un 14 février 270. »
Il n’est pas question, ici, de fille du geôlier, ni de martyr chrétien amoureux. A l’origine de la fête de la Saint-Valentin se trouve une célébration libertine, les Lupercales romaines : « C’était une tradition religieuse païenne, explique Jean-Claude Kaufmann. Les hommes parcouraient la ville et fouettaient les femmes sur le ventre avec des lanières de cuir pour les rendre fertiles. » Ces célébrations donnaient lieu à des bacchanales.
Célébration de la fertilité ? Du libertinage ? Aujourd’hui, institutionnalisée, la Saint-Valentin se présente plutôt comme une fête de l’amour bourgeois, classique. L’amour se déclare souvent sans prévenir, sans raison, avec sa part de mystère et d’irrationnel. Pour un esprit épris de modération, de liberté et de démocratie, il semble néanmoins assez naturel de s’éprendre, spontanément et sans calcul, d’une personne avec quelques valeurs, voire même une belle âme !
Cette semaine, le 11 février, c’était aussi l’anniversaire des femmes et des filles de science. Le Lycée Louis-le-Grand a notamment rappelé à cette occasion le pourcentage de femmes se consacrant à des carrières scientifiques, 30% contre 70% pour les hommes. Les filles et les femmes continuent de se heurter à des obstacles et à des préjugés systémiques dans la poursuite de leurs carrières scientifiques. Pour combattre le fossé entre les hommes et les femmes dans le domaine des sciences, il faut pouvoir briser les stéréotypes, promouvoir des modèles qui puissent servir d’inspiration aux filles et favoriser des environnements qui encouragent la diversité et l’égalité entre les sexes.
Cette semaine, c’était le sommet de l’IA, avancée technologique et scientifique considérable, véritable saut qui modifie notre rapport à l’espace et au temps. Que les femmes soient à la pointe dans ce domaine est, à l’évidence, un souhait. Les technologies, l’IA, modifieront-elles aussi nos comportements amoureux ? On sait combien, depuis longtemps déjà, les rencontres peuvent se produire sur la toile. On sait aussi que ce lieu déréalisé a quelque chose d’un peu triste et froid, de trop cérébral et calculé. La rencontre, c’est d’abord la surprise et l’échange du premier regard.
Parfois, les échanges d'idées - même avec des points de vue adverses, favorisent la rencontre. Alors, si vous devez vraiment chercher l’amour, un site sûr : rendez-vous sur notre plateforme Agoradem !