Laurence Farreng : "Nous avons désormais les armes pour mettre fin au far west numérique"
Laurence Farreng, députée européenne, revient dans cette vidéo sur l'altercation sur le réseau X entre Thierry Breton et Elon Musk. Elle y rappelle aussi le nouveau règlement européen DSA pour les plateformes numériques.
Vous avez peut être suivi ces derniers jours l'altercation en ligne qui a opposé Thierry Breton, le commissaire européen, français, au Marché intérieur, et Elon Musk, propriétaire du réseau social X, anciennement appelé Twitter.
En effet, Elon Musk laisse sa plateforme propager des contenus et de la désinformation depuis les attaques terroristes du Hamas contre Israël. Et Thierry Breton l'a sommé de faire appliquer la loi européenne.
Musk joue un jeu très dangereux en fermant les yeux sur la prolifération des contenus illégaux, en censurant des comptes de journalistes, voire même en prenant parti ouvertement pour des formations d'extrême droite. Nous ne laisserons pas notre démocratie aux mains d'un patron de plateformes américaines sans foi ni loi en particulier, car beaucoup d'États membres sont en période d'élection et que l'année prochaine auront lieu les élections européennes.
Comme vous le savez, les contenus sensibles sont viraux et se répandent à une vitesse effrénée sur Internet. La bonne nouvelle, c'est que depuis quelques mois, l'Union européenne s'est dotée d'un outil : la législation sur les services numériques ou DSA, qui, pour la première fois, demande aux plateformes en ligne de retirer les contenus illicites et d'étudier leurs algorithmes pour qu'ils n'encouragent pas la circulation de fausses informations ou encore d'appels à la haine.
Et la conséquence, c'est que l'ultimatum de l'Union européenne à Elon Musk pourra, si nous estimons que la réponse n'est pas suffisante, mener à une amende de 6% du chiffre d'affaires mondial de X, voire à une interdiction du réseau pour l'Union européenne.
En ces temps difficiles, il est particulièrement important de faire attention aux informations que nous faisons circuler. Mais heureusement, nous avons désormais les armes pour mettre fin au Far-West numérique et faire en sorte que les Musk, Zuckerberg et autres, respectent nos règles européennes.