Laurence Farreng : "Tout le sujet de ce mandat a été de démocratiser Erasmus"

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Dans une vidéo publiée par le journal Ouest-France, notre députée européenne, Laurence Farreng, revient sur le rôle d'un eurodéputé ainsi que ses interlocuteurs et les sujets qui ont pu lui tenir à coeur au cours de ce mandat.

Ouest France : À quoi ça sert, un député européen ?

Laurence Farreng : Un député européen, c’est un co-législateur. Il travaille sur les projets de loi, il les fait évoluer et il les vote - ou pas - en fonction des accords qui ont été obtenus. 

Et puis, un député européen représente aussi sa région, très souvent. C’est mon cas. 

Je suis très attentive à ce lien qui peut exister entre l’échelon le plus local et l’Union européenne, pour faire en sorte que notre union, ce grand ensemble, puisse s’adresser à tous. 

Mais, la première fonction, c’est bien de faire la loi européenne.

Quel a été votre sujet principal au cours du mandat 2019-2024 ?

Erasmus ! J’ai travaillé depuis cinq ans en tant que rapporteur principal pour mon groupe Renew Europe sur Erasmus. 

Tout le sujet de ce mandat a été de faire évoluer et de démocratiser Erasmus. 

On connaît Erasmus, L’Auberge espagnole, les étudiants du supérieur qui partent en université partenaire… Avec le nouveau programme que nous avons établi et voté en début de mandature, la question c’est de l’ouvrir à tous. Aux plus jeunes, puisque nous avons un grand succès désormais avec des élèves du primaire, des collèges, qui peuvent partir faire ces expériences à l’étranger ; et à des jeunes qui ont des cursus différents, liés aux carrières de la formation professionnelle et de l’apprentissage. Aujourd’hui, Erasmus leur est ouvert. C’est une grande chance et une grande opportunité pour leur avenir.

Les lobbys, la corruption, les avez-vous vus ? Comment résistez-vous ?

On va faire un petit point sur ce sujet. Qu’est-ce qu’un lobby ? Qu’est-ce que la corruption ? Pour moi, c’est deux choses différentes. 

Les lobbies sont très largement représentés à Strasbourg et Bruxelles. Ce sont des groupes d’intérêts qui représentent des ONG, des syndicats professionnels, des grandes entreprises… Ce sont des personnes que l’on peut consulter - ou pas - pour se forger des opinions, affirmer des points de vue, avoir peut-être de la contradiction aussi. Les diaboliser, c’est un peu démagogique parce qu’un député a son libre arbitre, il a sa conscience, et quand il fait un travail législatif, il a besoin d’avoir des auditions, de comprendre. Moi j’ai eu l’occasion de rencontrer beaucoup les Gafam sur des sujets liés à la culture. Ça m’a été très utile. Est-ce que, pour autant, j’ai absorbé et j’ai retranscrit tout ce qu’ils me demandaient ? Évidemment non, puisque je suis libre, indépendante, c’est mon rôle de députée.

Après, sur la question de la corruption, on touche davantage aux ingérences étrangères dans nos nations, parce qu’en effet des États extérieurs à l’Union européenne cherchent à infiltrer nos centres de décisions. Là, c’est la responsabilité individuelle, et je dirais même la probité individuelle qui s’exerce. Est-ce que j’ai été sollicitée à titre personnel ? Non.

Je pense que tout député normalement constitué - et c’est une grande majorité ici - résiste à toute forme de tentation.

Vous rempilez en 2024 ?

Est-ce que je souhaiterais me représenter et être à nouveau députée ? Oui, évidemment, parce qu’au bout de cinq ans, j’ai travaillé sur de nombreux sujets. On a travaillé globalement sur de grandes avancées de l’Union européenne et je souhaiterais avoir un suivi. Que ce soit sur la transition écologique, la question du numérique… C’est autant de sujets qui sont là et, bien sûr, que je souhaiterais approfondir. 

Au bout de cinq ans, on a une expérience. Il faut beaucoup apprendre quand on arrive dans cette institution. L’apprentissage est là, et je pense qu’investir sur la pérennité du député est quelque chose de très productif pour nos politiques.

📹 Voir l'entretien dans Ouest France

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