Les 1000 premiers jours du reste de sa vie, l'application pour accompagner les nouveaux parents
Depuis le 3 novembre dernier, une campagne de communication est déployée en France à destination des parents qui viennent d’avoir un bébé. Les 1000 premiers jours, depuis sa conception jusqu’à ses 2 ans, sont déterminants pour le restant de sa vie. C’est aussi une période inédite pour des parents qui doivent composer avec un nouvel être dans leur vie.
Questions éducatives, impact de la pollution, alimentation, psychologie du bébé, autant de problématiques auxquelles l’application répond.
La députée du Val-de-Marne, Maud Petit, nous apporte des précisions.
Que représentent ces « 1000 jours » ?
Les 1000 premiers jours de la vie d’un enfant constituent le socle fondateur pour son développement. Il s’agit en effet d’une période essentielle dans sa construction, qui peut déterminer de nombreux enjeux futurs pour chacun et chacune d’entre nous, telle que la santé, le bien-être, la réussite scolaire, nos relations avec les autres.
Le rapport de la commission des 1 000 premiers jours de la vie de l’enfant, rendu en 2020 au Secrétaire d'État chargé de la protection de l'enfance, Adrien Taquet, a fondé son expertise sur une approche pluridiscplinaire : neuropsychiatres, gynécologues- obstétriciens, pédopsychiatres, psychologues, sages-femmes, professeurs des universités réunis ont permis un éclairage global sur la période déterminante de ce début de vie. La politique de la Petite Enfance est, nous en sommes convaincus, un enjeu indispensable. Depuis 2017, notre Assemblée a particulièrement eu à coeur de défendre les droits de l’enfant et d’alerter sur la nécessité de proposer une politique de soutien à la parentalité à la hauteur des enjeux. Cette application en est une des réponses concrètes.
Il n’y a pas une école pour devenir parent. Pourquoi avoir lancé cette application ?
On ne naît effectivement pas parents, mais on le devient. Et cet apprentissage peut parfois être déroutant, et solitaire. Il n’y a pas d’école, mais je suis persuadée de la nécessité du soutien à la parentalité. Il est crucial de pouvoir être informé et accompagné dans ces étapes importantes de la vie. C’est tout l’objet de cette application, accessible à chaque parent, avec des informations données à chaque étape des 1000 premiers jours de l’enfant. Il s’agit d’un outil innovant, pragmatique, et dont le format numérique permet de s’adapter au mode de vie de chacune et chacun.
En quoi répond-elle aux interrogations des parents ?
Elle permet un accompagnement adapté, en répondant au besoin d’information, tout d’abord : dès le projet de parentalité jusqu’aux 3 ans de l’enfant, des réponses sont apportées pour permettre une information utile et précise, pour le bien-être et la santé de l’enfant. L’outil de cartographie, formidable travail de référencement, permet d’identifier les relais possibles sur le territoire et les ressources à disposition.
Elle répond aussi au besoin d’organisation : la gestion du temps peut parfois devenir problématique et même un sujet d’angoisse. Ce parcours inclut un calendrier, outil pratique pour se rappeler des rendez-vous importants, qui répond, notamment, à la problématique de la charge mentale.
Enfin, cette application rappelle aussi aux parents qu’il faut prendre soin de leur propre santé et qu’ils ne sont pas seuls face aux difficultés : elle intègre ainsi un outil de prévention concernant la dépression post-partum, sujet encore trop peu évoqué dans nos sociétés.
Au-delà de ce service, selon vous, quelles sont les pistes pour renforcer l’accompagnement des parents dans leur apprentissage de ce rôle ?
Le soutien à la parentalité doit s’organiser localement, au plus proche de nos concitoyens, dans chaque endroit lié à l’enfance. Soutenir les associations, par exemple est crucial.Je tiens à saluer ici l’énergie et le travail incroyable fourni par des milliers de bénévoles à travers notre pays. Encourager et soutenir les initiatives locales en ce sens est le moyen de développer et de diffuser les bonnes pratiques sur l’ensemble de notre territoire. Il faut aussi communiquer efficacement auprès des parents et des professionnels de l’enfance. Aller jusqu’à eux, pour leur signifier qu’ils ne sont pas seuls et que des ressources existent.
La loi construit le cadre juridique, mais elle ne suffit pas. Dernièrement, l’association StopVEO et la Fondation pour l’enfance ont créé une nouvelle campagne de sensibilisation contre les violences éducatives ordinaires. Autrice de la loi, je sais que deux ans après, elle est encore méconnue par un tiers des parents. Il nous faut donc communiquer, rappeler l’importance de l’éducation bienveillante, à travers des campagnes. Rappeler les ressources existantes. Cela est valable pour tous les sujets liés à l’enfance et à la petite enfance, pour la promotion des droits de l’enfant.
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