Marc Fesneau : "Après les inondations du Pas-de-Calais, le département bénéficiera d'un fonds de soutien de 50 millions d'euros"
Marc Fesneau, Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, était l’invité du "8h30 franceinfo" pour évoquer le fonds pour le monde agricole face aux intempéries, les inondations dans le Pas-de-Calais, ou encore la prolongation de l'autorisation du glyphosate dans l'Union européenne. Revoir son entretien.
Intempéries : « Nous avons débloqué un fond de soutien de 50 millions d’euros pour le Pas-de-Calais »
De nombreux intempéries ont frappé la France ces dernières semaines. Le Pas-de-Calais, particulièrement touché par les inondations, bénéficiera d’un fonds de soutien de 50 millions d’euros à destination des collectivités locales annonce le ministre de l’Agriculture.
Même si des chiffres précis ne sont pas encore disponibles, Marc Fesneau ajoute qu’il faut « laisser le temps de la décrue pour avoir une vision plus complète de l’étendue des dégâts ».
Il évoque notamment la culture de la betterave, très présente dans le département, qui sera à accompagner car très touchée par les inondations.
Plus largement, le ministre indique :
Pour la Bretagne, la Normandie et les Hauts-de-France, c’est un fond de 80 millions d’euros qui permettra de couvrir à la fois les pertes de récoltes et les pertes d’investissement.
Au plus près des exploitations touchées depuis le passage des tempêtes, il salue « l’investissement des régions pour relancer la machine économique de leurs territoires ».
Interrogé sur les raisons de ces intempéries, Marc Fesneau précise que « la question de la souveraineté alimentaire est importante, avec notamment une vigilance en assurant nos besoins, y compris avec le dérèglement climatique ».
Glyphosate : « Nous sommes le seul pays du monde à avoir baissé de 30% les usages »
À la veille du vote sur la prolongation de l’utilisation du pesticide dans l’Union européenne par la Commission, le ministre de l’Agriculture affirme qu’il « n’y a pas de raison que le vote de la France change » si les dispositions proposées sont les mêmes.
Conscient de la polémique sur cette prolongation, il tient à rappeler fermement :
Il n’y a aucun pays européen qui se passe du glyphosate, mais il y a un seul pays qui a réussi à réduire son utilisation : c’est la France.
Sans alternatives pour les agriculteurs, une interdiction ne peut être envisagée. Notre vice-président souligne le travail qui a été fait et qui continue d’être réalisé avec les chercheurs pour « pour réduire partout où l’on pouvait le faire », et indique que « nous sommes le seul pays du monde à avoir baissé de 30% les usages ».
Il faut qu’on continue à pousser là où il y a des alternatives pour avoir une trajectoire de réduction. Mais là où il n’y a pas d’alternatives, il faut pouvoir continuer à l’utiliser.