Marc Fesneau : "Se mettre en cohérence avec le calendrier européen sur le S-métalochlore"
Marc Fesneau, Ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, est intervenu en séance de Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale sur sa demande à l'Anses concernant l'interdiction d'un produit phytosanitaire, le S-métolachlore. Voir sa réponse.
Monsieur le Député Caron, avec le sens de la nuance qui vous est mondialement reconnu, vous me posez une question sur le S-métolachlore.
Alors d'abord, on va vous redonner les objectifs du Gouvernement, ceux qui sont ceux de la Première ministre, qui sont ceux du Ministre de la Santé, qui sont ceux du Ministre de la transition écologique et qui sont ceux du Ministre de l'Agriculture : C'est la réduction de l'usage des produits phytosanitaires.
Premier élément de la stratégie, et je dis d'ailleurs qu'une partie du chemin a été fait, puisque sur les molécules classées dites CMR 1, on a déjà réduit de 80 à 85% les usages et donc vous devriez regarder les choses avec ce regard là.
Le deuxième sujet, c'est d'agir en européens, on ne peut pas passer son temps y compris dans cette Assemblée à parler de surtransposition, et quand il y a des sujets de surtransposition, ne pas essayer de les poser sur la table.
Troisième sujet, c'est d'essayer de construire des alternatives. Alors je sais que vous pensez que les interdictions produisent des solutions, mais moi je pense qu'on a besoin, tandis qu'on a des interrogations sur des molécules, de construire ensemble des alternatives et des solutions, ne vous en déplaise, on a besoin aussi de travailler avec la recherche, avec la science, sur ces éléments là.
Alors quel crime ai-je commis ? J'ai interrogé simplement non pas la décision, personne ne me trouvera sur le chemin de remettre en cause, contrairement à vous d'ailleurs parfois sur les décisions ou les avis de l'Anses.
J'ai simplement interrogé, compte-tenu d'un calendrier européen qui évoluait, s'il n'y avait pas lieu de se conformer à un calendrier européen de même nature, par souci simplement de cohérence.
Je sais que vous avez du mal avec ces éléments là, et donc j'ai simplement posé cette question sans remettre du tout en cause, lisez les courriers Monsieur Caron, sans remettre du tout en cause la décision de l'Anses, simplement comme on était dans une cohérence de calendrier, je me demandais simplement s'il n'y avait pas lieu d'interroger cette question sur cet angle là.
D'ailleurs, je signale que l'Anses donne un certain nombre de mois pour sortir de cette molécule, c'est dire si cette question du calendrier peut être mise au débat puisque c'est une question qui est posée par l'Anses.
Je sais, monsieur Caron, vous avez du mal à vous poser des questions quand vous posez des questions et à nourrir des querelles autres que celles que vous nouez.
En tout cas, nous on avance. sur cette trajectoire de réduction des phytosanitaires.