Marc Fesneau : « Si on respecte la démocratie, on se respecte entre nous »

Marc Fesneau, président du groupe les Démocrates à l'Assemblée nationale et premier vice-président du MoDem, était l'invité de Public Sénat ce jeudi 3 octobre 2024 pour s'exprimer sur la déclaration de politique générale du Premier ministre Michel Barnier ainsi que sur le contexte international au Moyen-Orient.

Situation au Moyen-Orient : « La voix diplomatique de l'Europe n'est peut-être pas assez entendue »

Alors que les tensions au Moyen-Orient atteignent un nouveau seuil d’intensité, notamment après l'attaque iranienne par l'envoi de centaines de missiles balistiques sur Israël, l’influence diplomatique de la France se révèle plus cruciale que jamais. À cet effet, Marc Fesneau affirme qu'il est « bien que Jean-Noël Barrot ait pu représenter la France et par sa voix dire ce qui est notre position depuis le début : laisser la capacité à Israël de se défendre et en même temps de faire tout pour éviter que l'escalade embrase la région.»

Les récents signes d’une guerre régionalisée entre Israël et l’Iran appellent à une réponse forte et coordonnée de la communauté internationale. La France, avec son histoire et ses relations dans la région, se positionne comme un acteur clé pouvant favoriser le dialogue et la désescalade. Cependant, pour que cette influence soit véritablement efficace, l’Europe dans son ensemble doit jouer un rôle plus proactif.

La voix de l'Europe est peut-être trop inexistante en ce moment. Et ce n'est pas la première fois dans les relations internationales.

De fait, l’Europe doit rassembler ses forces pour peser sur les négociations et encourager des solutions pacifiques. Les enjeux ne concernent pas seulement les pays directement impliqués, mais affectent également la stabilité de l’ensemble de la région et, par conséquent, la sécurité de l’Europe. Nous soutenons la demande de la France qui exhorte Israël à cesser ses opérations au Liban et le Hezbollah, ses bombardements. 

Politique intérieure : « Je trouve que les intentions de Michel Barnier vont dans le bon sens »

Dans un autre registre, la déclaration de politique générale de Michel Barnier a suscité des réactions positives, notamment au sein du MoDem. En pleine crise budgétaire, Michel Barnier fait preuve d’une certaine prise de conscience des enjeux économiques tout en cherchant à poursuivre les réformes déjà entreprises. Pour notre premier vice-président, « on a besoin d'avoir un budget qui tienne compte d'une réalité : ce déficit structurel et la dette qui s'accroît. »

La réalité économique actuelle nous pousse à réfléchir à des mesures exceptionnelles, comme le précise l'ancien ministre de l'Agriculture, animé par un esprit de justice fiscale : 

Dans cette situation-là, tout le monde va être appelé à faire des efforts et je pense que ceux qui sont les plus à l'aise doivent faire plus d'efforts que les autres.

La volonté du Premier ministre de reprendre la loi d’orientation agricole pour achever son parcours parlementaire témoigne d’un engagement envers la continuité et la stabilité. C'était une de nos conditions, car « une grande partie des attentes des agriculteurs est dans ce texte » selon le président du groupe Les Démocrates qui ajoute « que c'est bien aussi en République qu'on assume une certaine continuité. »

C'est dans cette logique que le nouveau Premier ministre devra composer pour tenter de trouver des majorités. Au MoDem, nous militons depuis le début pour instaurer une culture politique du compromis qui vise à travailler avec ceux qui sont différents. Si Marc Fesneau porte cette volonté, il tempère aussi en expliquant que « Michel Barnier n'est pas le produit d'une candidature à la présidentielle, il est le produit d'une dissolution qui a produit ce qu'on a à l'Assemblée nationale, donc on ne peut pas lui demander l'impossible. »

Enfin, pour renforcer la démocratie et la représentation politique en France, il est crucial de plaider en faveur d’un système de proportionnelle aux élections législatives. Actuellement, notre système électoral favorise « le cartel des partis », limitant la diversité des voix et des idées qui devraient être présentes au sein de l’Assemblée nationale. En introduisant une représentation proportionnelle, « vous n'êtes pas élus contre les autres, mais sur des idées » argumente Marc Fesneau. Ce dernier poursuit en illustrant avec un exemple parlant : 

On aurait une coalition des gauches qui serait moins prise par les cheveux par Monsieur Jean-Luc Mélenchon, parce que chacun aurait pu exprimer ce qu'il était.

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