Marina Ferrari : "100 % des Français qui demanderont la fibre auront la fibre"

Jean-Michel Lahire pour Le Dauphiné Libéré
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Notre secrétaire d’État chargée du numérique, Marina Ferrari, a répondu aux question du Dauphiné Libéré sur le nouvel accord avec Orange sur le déploiement de la fibre en France. Lire son entretien.

Vous vous apprêtez à entériner ce mardi un nouvel accord avec Orange pour relancer le déploiement de la fibre : que prévoit ce texte ?

Il va permettre de réaccélérer le déploiement en zone Amii (1), avec deux engagements : raccorder 1 120 000 locaux d’ici fin 2025, dont 140 000 dans les 55 intercommunalités qui étaient en retard par rapport au déploiement.

Aujourd’hui, nous adressons à Orange le message suivant : “Vous n’avez pas honoré vos précédents engagements, cet accord vous imposera de les respecter”.

Comment ?

Nous le contrôlerons en deux phases avec des sanctions si les objectifs ne sont pas atteints. Ce n’est pas seulement ma parole de ministre que j’engage, c’est également ma parole d’élue locale : j’ai constaté ce qui s’est passé dans mon département, notamment en zone Amii : ces dysfonctionnements ne sont pas acceptables.

C’est aussi la parole de l’État, et du président de la République qui a pris des engagements envers les Français que je veux défendre.

Je serai extrêmement vigilante et exigeante. La confiance ne se décrète pas, elle se construit dans la durée et dans le respect de ses engagements.

L’Arcep aura tout son rôle à jouer pour contrôler le déploiement. Orange a déjà été sanctionné l’an dernier à hauteur de 26 millions d’euros : nous pourrons recommencer le cas échéant.

(...)

La promesse d’Emmanuel Macron du « 100 % fibre en 2025 » est-elle toujours d’actualité ?

L’engagement n’a pas changé et il sera tenu : 100 % des Français qui demanderont la fibre auront la fibre. Le texte prévoit notamment des engagements sur les raccordements à la demande : dès l’instant où une personne demandera à être raccordée, l’opérateur aura 6 mois maximum pour donner suite à sa demande.

Au moment de sa négociation, l’UFC-Que Choisir avait pourtant dénoncé ce projet comme un renoncement.

Il n’y a aucun renoncement de la part de l’État, et je sais que l’UFC pourra se réjouir des mesures sociales qui accompagnent cet accord.

Il y a deux piliers dans les discussions qu’on a conduites avec Orange : un volet réglementaire, qui fait l’objet de l’accord, et un volet politique avec une composante sociale, notamment une tarification adaptée aux ménages les plus modestes.

On a aussi introduit une notion qui, pour moi, est essentielle : les Français qui, aujourd’hui, ne disposent que d’un abonnement téléphonique via le réseau cuivre bénéficieront demain des mêmes tarifs lorsqu’ils accéderont à la téléphonie via la fibre. C’est une avancée non négligeable qui n’avait pas été intégrée dans les accords précédents.

Les Français qui ne bénéficient pas encore de la fibre doivent-ils s’inquiéter du démantèlement du réseau cuivre ?

Je veux les rassurer : il n’y aura pas de fermeture du réseau cuivre tant qu’ils ne seront pas éligibles à la fibre.

162 communes sont déjà concernées depuis janvier, et je suivrai cette question de près. Cet accord permet d’intégrer le projet de fermeture du cuivre et d’inclure des mesures pour faciliter la migration du cuivre vers la fibre. Ce qui n’était pas le cas dans les engagements de 2018.

📰 Retrouvez l'entretien complet dans Le Dauphiné Libéré

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