Marina Ferrari : "La France est loin de l'image qu'elle avait dans les années 2000"

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Alors que le salon VivaTech tient sa huitième édition à partir de ce 22 mai, largement consacrée à l'IA, la mobilité et au climat, la secrétaire d'État en charge du Numérique, Marina Ferrari, souligne l'importance de l'intelligence artificielle et de la part que prennent les entreprises françaises dans son essor dans les colonnes du Parisien.

Le salon VivaTech rassemble les dernières innovations numériques. Qu'est-ce que la secrétaire d'État du secteur vient y chercher ?

C'est le bon lieu et le bon moment pour rappeler que la politique menée, depuis 2017, par Emmanuel Macron en faveur de l'innovation porte ses fruits.

C'est aujourd'hui un écosystème puissant, qui participe à l'attractivité du pays, loin de l'image qu'il avait dans les années 2000.

VivaTech a même attiré davantage de visiteurs l'an dernier que le salon Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas. Les Français doivent comprendre que les start-up ne sont pas des entreprises hors sol. Elles sont partout dans notre vie : on covoiture avec BlaBlaCar, on prend rendez-vous chez son médecin avec Doctolib. Ce sont les usages du quotidien, les emplois d'aujourd'hui et la souveraineté de demain.

On n'entend plus du tout parler du métavers, encore en vogue l'an dernier avec un appel à projets de 200 millions d'euros lancé par le président de la République. Est-on allé un peu trop vite ?

Je ne pense pas. Il y a des phases de maturité dans différents marchés et celui du métavers, notamment dans le domaine médical, a un avenir avec de belles réussites françaises. Il faut soutenir tous les secteurs et ne pas baisser pavillon.

L'intelligence artificielle est la grande révolution en cours : elle va bouleverser notre quotidien et nous pouvons compter sur des champions, comme Mistral AI, qui sont capables de rivaliser avec les grands groupes internationaux.

(...)

Cette société leader dans l'intelligence artificielle [Mistral AI] vient justement de passer un marché avec Microsoft pour utiliser son cloud. N'y a-t-il pas un risque de perte de souveraineté ?

Ma responsabilité, en matière de cloud, est de garantir la protection de nos données les plus critiques mais aussi la liberté de choix des entreprises.

On pousse et on soutient l'émergence, au niveau de notre pays mais aussi à l'échelle européenne, d'un marché sécurisé et de solutions pour garantir notre autonomie stratégique.

Face aux géants du numérique, c'est en Européens, et grâce à la puissance de notre marché, que nous pouvons peser et faire entendre notre voix.

La protection, c'est aussi celle des plus jeunes sur le Net. La vérification de l'âge promise par votre prédécesseur Jean-Noël Barrot sur l'accès aux sites pornographiques va-t-elle enfin être mise en place ?

La loi visant à sécuriser et réguler l'espace numérique (SREN) a été très largement adoptée et le Conseil constitutionnel a validé cette disposition. Le référentiel conçu par l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) est aujourd'hui soumis à consultation publique. J'entends les attentes de nos concitoyens et je partage leur impatience : des solutions techniques existent et j'ai bon espoir qu'on puisse aboutir en fin d'année.

Les innovations sont aussi source d'inquiétudes pour les salariés. Combien d'emplois pourraient réellement disparaître avec les nouvelles technologies comme l'IA ?

C'est légitime et la Commission sur l'intelligence artificielle a intégré cette question dans son rapport. Une vingtaine de métiers ont été étudiés pour anticiper leur évolution : un seul pourrait être amené à disparaître. Comme dans toute révolution technologique, des métiers disparaissent et d'autres mutent.

Ce qu'on observe aujourd'hui, c'est que l'IA permet au contraire de soulager les salariés de tâches répétitives et ingrates pour qu'ils se consacrent davantage à des travaux à haute valeur ajoutée ou contact humain, comme dans nos services publics.

(...)

 

🗞 Retrouvez l'entretien complet dans Le Parisien

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