Marina Ferrari : « L’école publique a un rôle d’apprentissage, les parents un rôle d’éducation »
Ce mercredi 12 février, sur le plateau de France Info, Marina Ferrari, députée MoDem de Savoie, a débattu avec Ian Brossat, sénateur PCF, autour de la justice des mineurs.
Justice des mineurs : « Il faut une réponse plus adaptée »
« Je soutiens la proposition de loi de Gabriel Attal et je la voterai », a affirmé Marina Ferrari. La députée a insisté sur la nécessité d'adapter la réponse pénale aux réalités actuelles, face à une recrudescence des violences commises par les 16-18 ans. « Il faut regarder les choses en face, les chiffres sont là », a-t-elle rappelé, soulignant que la réforme de 2021 avait déjà apporté des avancées, mais qu'elle devait être ajustée pour raccourcir les délais de jugement.
Pour autant, notre secrétaire générale adjointe a tenu enrichir son propos en rappelant l'importance des mesures éducatives :
Il faut absolument que nous soyons plus présents sur ce volet, pour éviter un basculement des mineurs dans une forme de violence débridée.
La question de la responsabilité parentale a également été abordée. Marina Ferrari a exprimé son soutien à l'idée d'une responsabilité financière des parents en cas de dégâts causés par leurs enfants :
Quand il y a des dégradations fortes, les parents doivent aussi être appelés à réparer les dommages.
Toutefois, elle s'est opposée à la suppression des allocations familiales.
La députée a également insisté sur la nécessité de ne pas dédouaner les parents de leur rôle éducatif :
Aujourd'hui, je pense qu'on ne peut pas extraire les parents de leurs responsabilités. Le rôle de l'école publique aujourd'hui, c'est un rôle d'apprentissage, ce n'est pas un rôle d'éducation. Je côtoie des familles dans des quartiers difficiles qui font tout pour que leurs enfants ne tombent pas dans la délinquance. On ne peut pas extraire les parents de leurs responsabilités.
Marina Ferrari a conclu en réaffirmant la position de son groupe :
Nous devons protéger davantage nos mineurs et avoir des sanctions plus fermes. Il n’est plus admissible que des mineurs de 16 ou 18 ans commettent des meurtres. C’est un sujet de société majeur, et nous devons y apporter une réponse claire.