Marina Ferrari : "Un effort massif sur le ferroviaire à hauteur de 100 milliards à horizon 2040"
Marina Ferrari, Députée de Savoie, a interrogé Clément Beaune, Ministre des Transports, sur le plan d'investissement sur le ferroviaire annoncé par le Gouvernement, ainsi que l'avenir de la ligne Lyon-Turin. Revoir son intervention.
Le Conseil d'orientation des infrastructures vient de remettre son rapport au Gouvernement à l'issue d'un travail conséquent et de qualité. Je tiens à remercier les équipes du COI, présidé par notre collègue David Valence.
Les annonces du Gouvernement, par la voix de la Première ministre la semaine dernière, marquent un effort massif sur le ferroviaire à hauteur de 100 milliards d'euros à horizon 2040.
En retenant le scénario de planification écologique comme référence, vous affirmez la volonté de faire du ferroviaire, la véritable colonne vertébrale de la mobilité verte. Cette priorité au rail se traduit par un plan d'investissement renforcé dans le réseau et un programme spécifique dans les RER métropolitains.
Les projets prévus par la LOM, relevant du réseau structurant et des nœuds ferroviaires devraient être réalisés dans les délais prévus, ce qui est très attendu par nos territoires.
Il est à noter également que le fluvial, transport peu émetteur, fera l'objet d'une attention particulière par la régénération des voies navigables.
Ma première question, Monsieur le Ministre, porte sur le financement de ce plan d'investissement. Pourriez-vous nous indiquer les pistes de travail suivies et les montants qui pourraient être ainsi mobilisés ?
Ma seconde question, Monsieur le Ministre, concerne le Lyon-Turin. Nous avons apprécié dans la présentation du COI, la cohérence d'ensemble entre l'étoile ferroviaire lyonnaise et les accès au tunnel de base du Lyon-Turin, cohérence qui jusque là faisait défaut.
Mais je dois attirer votre attention sur un aspect essentiel du dossier qui est celui de la déclaration d'utilité publique datant de 2013, qui tomberait en 2028 si l'on ne démontre pas une volonté d'agir et de prolonger sa validité. Or, la question des accès semble repoussée à 2038. Il est donc crucial de lancer l'étude préalable portant sur l'avant-projet pour sécuriser juridiquement cette DUP.
Par ailleurs, sous le contrôle de mes collègues, j'attire votre attention sur un autre risque majeur qui est celui des réserves foncières foncières faites dans le Nord Isère pour les accès au tunnel. Si la DUP venait à tomber, plus rien ne s'opposerait à la délivrance des permis de construire sur ce secteur, rendant la réalisation des accès impossible. Je n'ose imaginer les conséquences pour nos territoires.
Nous espérons donc du Gouvernement des engagements quant au lancement de cette étude préalable. Pouvez-vous, monsieur le ministre, nous rassurer sur ce point ? Je vous remercie.