Maud Gatel : "Le respect du voisinage doit devenir le sujet prioritaire des dark stores"
Maud Gatel, Secrétaire générale du Modem et Députée de Paris, est intervenue dans l’émission Circo sur LCP pour revenir sur le sujets des dark stores. Revoir l'émission.
Interrogée sur son combat contre les Dark stores, lieux de stockage destinés à la préparation de commandes en ligne d'enseignes qui cherchent à vendre en livraison rapide, Maud Gatel a réagi à l’essor de ces lieux poussé par une recherche de l'instantanéité de la part des consommateurs : "C’est la recherche de l’instantanéité, le tout, tout de suite".
Travaillant depuis plusieurs mois sur ces questions dans le cadre d’une mission d’information de l’Assemblée nationale, elle revient sur leur essor rapide :
C’est un phénomène qui s’est extrêmement développé depuis le dernier confinement dans les grandes métropoles et particulièrement à Paris.
Pour Maud Gatel, ces dark stores posent plusieurs problèmes, notamment le détournement d'espaces destinés à des magasins pour des espaces qui tiennent plus d'entrepots, ainsi que les nuisances que créent l'afflux massif de livraisons.
Ainsi, lors d’une visite d’un Dark store parisien, Maud Gatel a relevé la présence de véhicules thermiques stationnant devant les lieux de stockage : « Ces livreurs Uber Eats sont sur des scooters thermiques qui polluent énormément et puis il y a d’autres problèmes : attroupement, occupation de l’espace public. »
En effet, l'installation de ces lieux de stockage dans des zones d'habitation denses produit une forte pollution sonore due à la livraison et aux aller-retours incessants des scooters. Au sujet du lieu d’installation des Dark stores, très souvent en centre-ville, la députée souhaite agir "en amont" de leurs installations.
Le respect du voisinage doit devenir le sujet prioritaire. Il est temps de mettre en place des règles, des conventions collectives, autour du commerce pour éviter les distorsions de concurrences.
Pour aller plus loin sur le sujet, Maud Gatel a interrogé des livreurs sur leurs conditions de travail, les abus auxquels ils font régulièrement face de la part des plateforme, et sur la création de nouveaux droits pour mieux les protéger. Maud Gatel explique ainsi qu'"il faut faire respecter le droit" et "se battre pour des nouveaux droits", des droits qui seront définis dans une prochaine loi sur laquelle la députée de Paris travaille.