Maud Gatel : "Nous sommes et resterons aux côtés du peuple ukrainien !"
Maud Gatel, Secrétaire générale du MoDem et Députée de Paris, a exprimé le soutien du Groupe Démocrate (MoDem et Indépendants) lors de l'examen de la résolution de soutien de l'Ukraine face à l'attaque de la Russie à l'Assemblée nationale.
Je voudrais sincèrement vous remercier, Monsieur le Président de la Commission des Affaires européennes, de nous donner l'occasion aujourd'hui de voter une résolution qui affirme le soutien de notre assemblée à l'Ukraine.
Lors de nos débats à l'initiative du gouvernement, Jean-Louis Bourlanges et Frédéric Petit ont rappelé notre position : les députés du Groupe Démocrate sont et resteront aux côtés du peuple ukrainien dans leur combat pour la liberté.
Ce soutien indéfectible et ancien, depuis la révolution de 2004, se retrouve dans les couleurs de notre famille politique, cet orange symbole de la démocratie ukrainienne.
Mais ils se retrouvent aussi et surtout dans les actes de nos représentants dans cette assemblée comme au Parlement européen. Au Parlement européen où nos collègues de l'Europe ensemble ont soutenu toutes les aides financières à l'Ukraine, les sanctions contre la Russie, ou encore récemment la reconnaissance de cette dernière comme Etat terroriste, à la différence du RN et de LFI qui n'ont pas jugé utile de voter pour cette prise de position forte.
Lorsqu'on se prétend défenseur de la démocratie, il faut savoir aligner les paroles et les actes. Les mêmes qui affichent leurs scrupules lorsqu'il s'agit de voter un soutien effectif aux Ukrainiens sont aussi les premiers à critiquer la réaction européenne et française.
Comme nous l'avons vu ce soir, et il faut le rappeler, l'Union européenne et les Etats membres ont été au rendez-vous pour soutenir nos voisins ukrainiens.
À travers la prise de sanctions inédites, dans un temps record, contre les dirigeants russes, à travers le soutien financier, militaire, humanitaire, ou encore l'accueil de réfugiés qu'il faudra pérenniser, les Européens ont répondu présent. Alors que la facilité européenne pour la paix a fourni une aide à hauteur de 8 milliards d'euros jusqu'ici et qui se poursuivra en 2023, les pays ont également contribué individuellement.
C'est le cas de la France avec ses fameux Canon CAESAR, des missiles Milan, Crotale, ou encore des véhicules blindés. À cet effort s'ajoutera en 2023 une aide exceptionnelle de 200 millions d'euros pour des équipements militaires français. Un renforcement au soutien de l'Ukraine que nous avons souhaité dans le cadre du projet de loi de finances rectificative.
Après 9 mois de guerre, je pense ce soir aux centaines de familles ukrainiennes qui sont aujourd'hui privées d'eau, d'électricité, de chauffage, à la veille d'un hiver si rude. Je forme le voeu que si nous devons continuer d'aider l'Ukraine à se défendre, nous devons également pouvoir lui fournir une assistance technique garantissant à sa population un accès aux biens de première nécessité, comme la France l'a fait avec l'envoi de cent générateurs électriques il y a quelques jours.
Ce soutien inébranlable, couplé à l'extraordinaire courage des Ukrainiens, c'est ce qui permet aujourd'hui à l'Ukraine de gagner du terrain et d'infliger les défaites à celle qui se présentait jusqu'alors comme la deuxième armée du monde.
Cette guerre a certes révélé des dissensions dans la famille européenne, en lien notamment avec la dépendance énergétique de chacun de ses membres, bien plus fortes en dehors de nos frontières que dans notre pays. Mais ce conflit de haute intensité a surtout démontré une volonté d'agir ensemble pour relever les défis sur le plan diplomatique, de l'indépendance énergétique et de la transition écologique.
Cette nécessité d'union n'a d'ailleurs pas échappé aux Ukrainiens qui savent que la construction d'un ensemble fort, indépendant, démocratique est la seule réponse aux enjeux d'aujourd'hui.
Enfin mes chers collègues, les horreurs de ce conflit mettent à l'épreuve notre humanité et nos valeurs. Quoiqu'en disent certains Poutinophiles, nous n'oublierons pas les victimes civiles, les blessés, les femmes violées, les enfants arrachés à leurs parents. Nous n'oublions pas Boutcha, les crèches, les écoles, les hôpitaux bombardés.
Des crimes de guerre qui devront être jugés.
Bien évidemment, les Députés Démocrates soutiendront cette proposition de résolution.