Nicolas Turquois : "Aucune incitation ou même excuse à la violence n'est acceptable en démocratie"
Nicolas Turquois, Député de Vienne et agriculteur, est intervenu en séance de Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale ce mardi 28 mars à la suite des nouveaux affrontements violents autour du projet de retenue d'eau à Sainte-Soline. Revoir sa question.
Au nom du Groupe Démocrate, je tiens à exprimer tout d'abord notre soutien total aux habitants et aux agriculteurs des environs de Sainte-Soline et à leurs proches. Depuis des semaines, ils vivent un quotidien fait de harcèlements et d'intimidations. Ils redoutent que leurs propres enfants ou leurs parents âgés soient des victimes collatérales d'actions de sabotage, et ce week-end, ils ont vécu l'enfer.
Je veux ensuite rendre un hommage appuyé à tous ces gendarmes et à ces pompiers qui ont tout simplement servi au péril de leur vie.
Cette manifestation, jugée dangereuse et violente, était interdite. Elle a dépassé tous les qualificatifs et son bilan est dramatique.
Nous condamnons en revanche avec force l'attitude d'élus de la République qui ont participé à cet événement interdit ou qui ont parlé d'une déambulation joyeuse et festive, alors que dès le vendredi, 150 individus masqués et armés ont investi les voies de la ligne à grande vitesse à proximité, et que le samedi, des centaines de Black Blocs ont attaqué les forces de l'ordre à coups de pierres, de boules de pétanque, de mortiers ou de cocktails Molotov.
Le combat des idées est légitime, il peut même être rude, mais aucune incitation ou même compréhension de la violence n'est acceptable en démocratie.
Il nous faut enfin dénoncer ces groupuscules d'extrême-gauche, qui sous des noms poétiques, organisent et planifient ces déchaînements de violences sous couvert d'une cause écologiste, mais qui, au final, ont pour seul objectif de mettre la France à feu et à sang.
Monsieur le Ministre, la République ne peut tolérer de tels déferlements de violences. Face à l'ampleur de ce qui s'est passé ce week-end, que comptez-vous faire pour qu'aucun agriculteur et sa famille, en Deux-Sèvres ou ailleurs en France, ne revive un jour comme celui-ci ? Je vous remercie.