Olivier Falorni : "À ceux pour qui il est plus facile de crier "police, fasciste" que de dire "Hamas, terroriste !""
Olivier Falorni, député de la 1ère circonscription de Charente-Maritime, est intervenu en séance de QAG pour interpeller le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal, sur l’attentat islamiste survenu à Arras et sur l’avenir de l’école de la République.
Dominique Bernard était professeur de lettres. Il aimait les livres et il aimait les mots.
A ses élèves, il aimait leur apprendre les mots comme on offre un présent pour leur construire un avenir. A ses élèves, il aimait leur apprendre les mots car ils savaient que ce sont des joyaux de connaissance et de tolérance.
Vendredi dernier, Dominique Bernard est mort d'enseigner, assassiné par la barbarie du terrorisme islamiste. Face à ces tragédies et à leur répétition, les mots peuvent désormais nous sembler usés et inutiles. Pourtant, je me refuse d'y renoncer.
Et je veux donc dire ici et avec vous, aux familles des victimes, à tous les enseignants de France et à tous les agents de l'éducation nationale, je veux leur dire tout notre soutien et toute notre affection.
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« On ne prostitue pas impunément les mots » écrivait Albert Camus.
Cette phrase résonne aujourd'hui comme un avertissement, à tous ceux qui hurlent offense quand vous parlez seulement de liberté d'expression, à tous ceux qui hurlent islamophobie quand vous défendez simplement la laïcité.
Elle résonne comme un avertissement à ceux qui trahissent les mots par bêtises, par fanatisme ou par cynisme, à ceux pour qui il est visiblement plus facile de crier « police fasciste » que de dire « Hamas terroriste ».
(Ovation des groupes parlementaires sauf La France insoumise)
Hier soir encore, 3 ans après l'assassinat de son frère Samuel, c'est Mickaëlle Paty qui a su trouver les mots les plus justes : crime de guerre ou crime contre l'humanité, terrorisme ou décapitation.
Écoutons Madame Paty quand elle nous dit qu'après ces mots-là, il n'y a pas de « oui, mais ». En France, il y a un point !