Perrine Goulet : "Il faut toute une société pour élever un enfant"
Perrine Goulet, députée de la Nièvre, a interpellé le ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal lors des Questions au Gouvernement ce mardi 21 novembre sur la protection de l'enfance au sein de l'Éducation nationale.
Merci Madame la présidente. Ma question s'adresse
à Monsieur le Ministre de l'Éducation nationale et de la jeunesse.Monsieur le Ministre,
est de notre devoir en tant que société de veiller à la protection et au bien-être de nos enfants. Ils sont les piliers de notre avenir.Votre ministère et ses
agents jouent chaque jour un rôle majeur pour les enfants et leur devenir. Mais une telle politique est forcément interministérielle tant elle nécessite la mobilisation de tous les ministères : l'Éducation nationale, les ministères sociaux,la santé, l'Intérieur, la Justice bien évidemment,mais également le sport, la culture, l'emploi, l'économie,l'enseignement supérieur.Il faut toute
une société pour élever un enfant.
Hier,
à l'occasion du comité interministériel à l'enfance que vous avez fait autour de Charlotte Caubel, ministre de l'Enfance et d'Élisabeth Borne, Première ministre, vous avez participé à la présentation de la réponse du gouvernement en faveur des enfants. Je ne peux que saluer, puisque je le porte depuis de longs mois, votre volonté d'action en faveur d'une véritable éducation au corps, à la sexualité et à la bienveillance.Parmi les réponses
que vous avez apportées, il y a nécessairement la place de l'école qui dans vos annonces, effectue une véritable révolution. Celle du soutien à la réussite et à l'ambition scolaire des enfants protégés.Quand ces enfants
sont protégés, accueillis, car difficulté familiale ou victimes de violence, l'école doit devenir une bouée à laquelle ils doivent se raccrocher.
Or ce
que l'on voit, c'est que 61% des adolescents de 15 ans placés en établissement sont toujours dans un niveau relevant du premier cycle, voir un niveau élémentaire, que seulement 20% obtiennent un baccalauréat général. Sans parler de tous ceux qui quittent le système sans diplôme, avec de fait une promesse de difficile insertion.Alors Monsieur le ministre, pourriez-vous nous détailler ce que contient
le nouveau dispositif "scolarité protégée" que vous avez annoncé hier pour qu'enfin demain notre République soit la chance des enfants protégés.