Philippe Vigier : "64 ans : ce n'est pas le bon âge pour tout le monde !"
Philippe Vigier, Député d'Eure-et-Loir, était l'invité de Dimanche en Politique sur France 3 Centre-Val de Loire ce 26 février. Revoir ses interventions.
Lors de ce débat, notre Vice-Président est revenu sur l’interdiction des néonicotinoïdes et le débat sur la réforme des retraites.
Néonicotinoïdes: "Il faut des produits de substitution et aujourd’hui on ne les a pas"
Sur l’interdiction des néonicotinoïdes, Phillipe Vigier a insisté sur l’importance de la coordination au niveau européen : "On ne peut pas ne pas avoir une homogénéité l’échelle européenne".
Il est important de trouver des alternatives aux néonicotinoïdes, et d'éviter toute situation de concurrence déloyale au sein de l’Union européenne et au niveau mondial.
Le Député d'Eure-et-Loir alerte ainsi sur l’importation de betteraves traités aux néonicotinoïdes qui viendrait d’autres pays : "Il ne faut pas laisser rentrer des betteraves du Brésil par exemple dont on ne connait pas du tout la production". De fait, cette situation ne nous prémunirait pas de la dangerosité des néonicotinoïdes, tout en menaçant également la survie des betteraves françaises.
Face à un député d'EELV qui suggérait la réduction de la consommation de sucre pour nuancer la baisse de rendement de la filière, Philippe Vigier rappelle que la production a déjà connu un fort recul : "On a perdu 30% de la production de Betteraves sucrière en France".
Retraites : « Jamais il n’y a eu un texte avec autant d’amendements, jamais »
Notre député d’Eure-et-Loire est également revenu sur le débat de la reforme des retraites à l’Assemblée nationale pour dénoncer l’obstruction de la NUPES : "Jamais il n’y a eu un texte avec autant d’amendements, jamais". Des échanges houleux qui ont "donné une très mauvaise image du Parlement".
Le point controversé e cette réforme est le report de l'âge de départ à la retraite à 64 ans, au lieu de 62 aujourd'hui. Or reculer l'âge de départ à la retraite est nécessaire face au déficit de notre système s'élevant à 30 milliards d'euros, comme a pu le définir le Haut-Commissaire au Plan dans son rapport : "Il n'y a pas 36 solutions pour régler le problème des retraites : soit vous cotisez plus, soit vous travaillez plus".
Cependant, comme le défend Philippe Vigier, un travail doit ainsi être mené, avec les partenaires sociaux, pour définir les critères de pénibilités de certains métiers, qui permettront un départ anticipé cohérent avec le métier exercé :
64 ans : ce n'est pas le bon âge pour tout le monde !
Enfin, les femmes ne sont pas laissées de côté dans cette réforme. Les députés MoDem ont défendu un amendement qui, comme l'indique le député d'Eure-et-Loir, "sera repris pour les femmes contre cette injustice considérable", il a pour but de rétablir un équilibre où les femmes aux carrières hachées sont aujourd'hui lésées lors de la prise de leur retraite à taux plein.