Philippe Vigier : "Ce million d’emplois non pourvus, c’est notre responsabilité de les pourvoir."

Philippe Vigier, Député d’Eure-et-Loir, est intervenu pour donner les positions du groupe MoDem & Indépendants lors du vote solennel sur le projet de loi « Mesures d'urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi », ce 11 octobre à l'Assemblée nationale. Retrouvez sa présentation du texte.

Ce sujet, ce texte concernant l’assurance chômage, ce n’est pas une petite question depuis 30 ans dans ce pays. C’est une question absolument majeure. 

Combien de gouvernements ont rencontré des difficultés pour faire en sorte que l’on apporte aux demandeurs d’emplois – que nous connaissons aussi bien que vous Mme Panot – des réponses qu’ils méritent, et qu’on apporte aux entreprises les réponses qu’elles attendent. 

Ce texte, Monsieur le Ministre, n’a pas vocation à tout régler. Tout le monde s’imaginait que c’était le grand débat où l’on allait faire en sorte que tous les outils soient à notre disposition pour demain améliorer le marché de l’emploi. 

Non. Ce texte, c’était déjà permettre aux demandeurs d’emploi d’avoir encore la garantie des versements d’indemnités chômage. Sans quoi, il y avait encore la difficulté de l’insécurité juridique. Je préfère le redire, car ce texte ne règle pas non plus définitivement les règles de l’indemnisation chômage. Elle les règle jusqu’au 31 décembre 2023. 

Que je sache, les ministres ont écrit aux partenaires sociaux en leur disant deux choses : nous allons modifier ces règles et nous allons réécrire les règles du paritarisme. 

Car nous, les démocrates, sommes – au nom de la sérénité active qui anime Jean-Paul Mattei - attachés à cette notion du paritarisme. 
Ça ne peut pas être les patrons d’un côté, les salariés de l’autre. 
Ça ne peut pas être que le gouvernement, ça doit être aussi le Parlement. 

Alors avec ce texte que nous avons devant nous, cette assurance nous la portons ? La réponse est oui. 

D’ailleurs, je suis un peu surpris de voir que lorsqu’il y a les explications de votes, il y a toujours les effets de tribunes. Il y a eu beaucoup de sérénité dans les débats. 
Je pense que Marc Ferracci le sait, excellent connaisseur de ces questions. Il n’y a jamais eu de débordements verbaux Mme la Présidente. 
Au contrainte, un débat. Projet contre projet. Et l’on voyait bien qu’elles étaient les idées des uns et les idées des autres. 

Moi ce que je vois, c’est qu’il y a eu des avancées incontestables.

Dans ce pays, on ne peut pas dire qu'il n'y a pas un problème d’emplois, Mme Panot, lorsqu’il y a 1 million d’emplois qui ne sont pas pourvus. Ce million d’emplois, c’est notre responsabilité de les pourvoir. 

Accordez-moi aussi que pas un mot n’a été dit sur le fait que les règles d’indemnisation chômage mises en place en 2017 ne peuvent pas être les mêmes lorsque le taux de chômage ne sont plus les mêmes dans ce pays. Pas un seul mot orateur de la gauche ne l’a dit, ça doit vous ennuyer. 

Alors pour autant soyons modeste, beaucoup de choses restent à faire. C’est une première étape, et je le dis aux deux ministres qui sont devant moi. Il faut, dans ce chantier que vous avez ouvert, trouver les solutions du futur. 

Je pense qu’entre la préférence nationale et la paresse, il y a un chemin. C’est celui qu’on vous propose. 

On a avancé sur les abandons de postes. Venez dans les entreprises avec nous et vous verrez que c’est une réalité. 
Le deuxième sujet sur les CDD. Je ne vous ai pas entendu sur les CDD. La taxation des contrats courts, qui ont coûté 9 milliards d’euros à l’UNEDIC. Heureusement que nous les avons taxés. Car le CDD, c’est l’insécurité. Le CDD, c’est la précarité. Et la précarité, vous voulez l’entretenir. 

Alors, le chemin est devant nous pour un sujet qui n’est pas réglé. Et ce sujet, c’est le sujet des CDI que l’on propose à des personnes en CDD, et qui les refusent. Les ministres se sont engagés pour que le Parlement soit associé à la démarche. 

Je voudrais en terminer, je le dis à la Ministre, par la VAE. 

La Validation des Acquis d’Expérience, tout le monde en parle et personne ne l’a fait. Là, nous allons ouvrir une voie pour 100.000 personnes dès 2023. La VAE, c’est pour des femmes et des hommes la possibilité de se former, d’avancer, d’avoir de nouvelles qualifications, d’avoir de meilleures rémunérations. Bref, d’être reconnus. 

Alors, mes cher(e)s collègues, il faudra avancer avec de nouvelles règles contracycliques. Par ce que quand ça va bien, on doit moins indemniser, et quand ça va mal on indemnise plus. 

C’est ça aussi le système assurantiel.
C’est ça 45, l’héritage. Le pays qui aide ceux qui souffrent.
Oui, ça vous ennuie mais c’est la vérité.

Alors, mes cher(e)s collègues, le groupe Démocrate votera ce texte mais sera au rendez-vous, Madame la Ministre, Monsieur le Ministre, pour la VAE, pour les CDD/CDI et pour atteindre le plein-emploi.

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