Philippe Vigier : "Le travail doit être mieux rémunéré, par le salaire direct et indirect !"
Philippe Vigier, Député d’Eure-et-Loir et Vice-Président du MoDem, était invité de Jean-Jacques Bourdin dans Sud Radio pour débattre de la réforme des retraites et du partage de la valeur. Revoir le débat.
Réforme des retraites : "On ne peut pas restés figés d’un côté ou de l’autre"
A la veille d’une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, Philippe Vigier revient sur l’objectif principal du texte visant à combler les lourds déficits des régimes de retraites : "Il y a 30 milliards d’euros de déficit pour notre système de retraite, et ça personne n’en parle !"
Le report de l’âge à la retraite à 64 ans, où seulement 6 Français sur 10 sont concernés, monopolise les débats autour de la réforme, ce que regrette le député d’Eure-et-Loir.
Il rappelle sur le plateau de Sud Radio ce que contenait aussi le texte issu des débats parlementaires : la clause de revoyure, dont il était à l'initiative, ou encore le renfort de l’emploi des séniors, qu’il considère comme un véritable « gâchis humain » car seulement un Français sur trois de plus de 60 ans travaille.
Quant à la prise en compte de la pénibilité, notre vice-président considère que ces débats doivent être mis au coeur du dialogue social :
Sur la pénibilité, pour moi ce n’est pas au parlement ou au gouvernement de décider, mais aux partenaires sociaux pour définir de véritables critères.
Partage de la valeur : "Ce débat est transversal à toutes les familles politiques"
Plus largement, Philippe Vigier a fait part de sa vision du partage de la valeur : "Les entreprises qui ont explosé leurs dividendes devraient être plus taxées". Il revient ainsi à la proposition à l’Assemblée nationale des députés MoDem qui souhaitaient une taxation des superdividendes, mais qui n’a malheureusement pas été retenue.
Il fait aussi le constat d’un déséquilibre entre la rémunération du capital et la rémunération du travail :
Le travail doit être mieux rémunéré, par le salaire direct et celui indirect !
Mais le député se félicite tout de même de la réussite d’entreprises françaises : « Je me réjouis d’avoir des pépites industrielles qui créé des emplois plutôt que des entreprises délocalisées ».
Finalement, « ce sujet du partage de la valeur ne peut plus être écarté » estime Philippe Vigier, d’autant plus qu’il est transversal à toutes les familles politiques.