Philippe Vigier : « Lorsqu’on choisit la vie publique, on donne et on reçoit beaucoup, mais on ne triche pas ! »
Invité de l’émission « Dimanche en politique » sur le plateau de France 3 Centre-Val de Loire le dimanche 18 février, Philippe Vigier est revenu sur son bilan en tant que ministre délégué chargé des Outre-mer.
Sur le sujet de l'eau à Mayotte : « À l’heure où je vous parle, l’eau coule tout le temps ! Ce n’était pas le cas avant. »
Au cœur de l’actualité, Mayotte traverse en ce moment une crise migratoire et une hausse de l’insécurité importante.
Pour Philippe Vigier, la première chose à effectuer pour Mayotte « est de faire le recensement [...] pour savoir combien d'habitants il y a réellement, parce qu'en fonction du nombre, [le montant] les dotations d’État sont alignées sur celui-ci. »
La démographie s’envole sur l’île et pour cause selon l’ancien ministre :
Le première maternité de France, elle est où ? À Mayotte.11 000 accouchements [par an], dont 60 % sont des enfants dont les mamans ne sont pas mahoraises et viennent des Comores ou d'autres territoires.
Philippe Vigier explique que nous avons « deux départements français sous pression migratoire : la Guyane et Mayotte. Il ne faut pas regarder la situation du haut de son plateau mais aller voir comment ça se passe sur place. »
Il rappelle « qu’à Mayotte les droits sociaux ne sont pas les mêmes qu’en France métropolitaine. Le Smic par exemple est légèrement inférieur donc les Mahorais et Mahoraises s’en vont vers la Réunion, la protection sociale aussi est différente. »
Franchement il faut aller à Mayotte [pour les responsables politiques]. Il faut comprendre ce qu’il s’y passe. Les Mahorais et Mahoraises veulent de la sécurité, les maires nous demandent de les aider à sortir de cette situation !
Enfin il plaide pour une approche globale de Mayotte dont les problématiques sont multiples.
Ainsi il pense « qu’il faut donner des perspectives à Mayotte : qu’est-ce qu’on fait en matière d’école ? d’hôpital ? d’infrastructures routières ? Je pense qu’il faut faire une grande loi de programmation pour Mayotte » afin d’offrir aux habitants les espérances qu’ils méritent.
Et le bilan dans les autres Outre-mer ? : « Mon action ne se résume pas à Mayotte »
Philippe Vigier revient sur les résultats concrets obtenus.
Voyez à la Réunion avec la construction de la 16ème école nationale d’architecture, une nouvelle prison en Nouvelle-Calédonie bloquée depuis 12 ans, maintenant c’est réglé ! Le hub atlantique avec la construction de 2 ports considérables entre la Guadeloupe et la Martinique. C’est 400 millions d'euros pour ces ports qui devaient aller en Jamaïque mais je me suis battu auprès de l’Union européenne.
Le vice-président du Mouvement Démocrate assure toute l’importance de l’éducation dans les territoires d’outre-mer en proie à de grandes inégalités par rapport à la métropole.
Pour preuve, Philippe Vigier se félicite d’abord « d’avoir fait voter un budget 2024 en hausse de 7 % pour les outre-mer » avec notamment « une part importante accordée à la lutte contre l’illettrisme. »
Interrogé sur la pertinence de l’uniforme dans les écoles, Philippe Vigier se permet de remémorer que l’uniforme existe dans les territoires ultramarins depuis des décennies.
L’uniforme est une initiative que je soutiens. C’est un moyen de mettre tout le monde au même niveau. L’uniforme permet de gommer une partie des inégalités. On sait tous comment cela se passe : « regarde mon tee-shirt de marque, mon pantalon, la montre, etc.