Philippe Vigier - Motion de censure : "Le courage c'est d'agir pour notre pays avant notre parti."
Philippe Vigier, Vice-Président du Mouvement Démocrate, s'est exprimé au nom du groupe Démocrate (MoDem et Indépendants) lors de l'examen des motions de censure du 31 octobre. Revoir son intervention.
Faisant référence aux dérives survenues le dernier week-end d’octobre dans les Deux-Sèvres, Philippe Vigier a tenu à rappeler le rôle qui incombe aux parlementaires, et le devoir d’exemplarité auquel ils sont soumis.
Certains parlementaires ont invité à la désobéissance civile, c’est-à-dire au non-respect de la Loi. Ce à quoi nous avons assisté est complètement inacceptable et abject
Revenant à la motion de censure, le député d’Eure-et-Loir a condamné le refus du compromis et la brutalité des méthodes des oppositions. Citant la NUPES, il a rappelé que ces derniers avaient déposé une motion de rejet avant même l’examen du texte, signifiant d’amblée leur volonté de bloquer et ne pas avancer.
« Dès la discussion générale de ce PLFSS, les oppositions ont indiqué qu’elles ne voteraient pas ce budget. Le décor était dès lors planté. Cette motion vous donne une nouvelle tribune pour essayer de créer le chaos permanent et renverser le gouvernement, quoi qu’il en coûte ».
Évoquant la création de la sécurité sociale, le député a rappelé qu’elle était le fruit d’un consensus entre les différentes composantes politiques de l’époque, qui avaient su dépasser les clivages politiques de l’époque dans l’intérêt des Français et pour bâtir un modèle universel de protection sociale.
Devant l’enjeu crucial des défis qui sont devant nous, l’exigence et l’humilité devrait conduire chacun à bâtir des compromis sans compromissions
Sur le fond du projet de loi, Philippe Vigier a rappelé qu’il n’apportait pas toutes les réponses, mais qu’il « consolidait un édifice fragile, miné par ses déficits et ébranlé par le manque de vision ». Il a également rappelé que le Gouvernement a globalement écouté les craintes et les appels du Parlement, mais que certains sujets n’ont pas été suffisamment traités : notamment la quatrième année d’internat et les ajustements de charges sociales.
« Si nous voulons apporter collectivement des réponses fortes à l’ensemble des branches de la sécurité sociale, il nous faudra faire preuve de courage, mettre en place une nouvelle méthode et collectivement être responsables ».
Pour le député, cette nouvelle méthode passe par la consultation des groupes parlementaires et les acteurs des secteurs concernés en amont des budgets, par le développement des démarches transpartisanes, mais également par des clauses de revoyure et des bilans annuels pour corriger les textes.