Philippe Vigier : "On va bosser !"
Geoffroy Géraud-Legros pour ClicanooMédecin engagé, élu local, décentralisateur convaincu qui "croit à la puissance de l’État" : résolument centriste, le nouveau patron de la rue Oudinot, Philippe Vigier, effectue son premier déplacement à La Réunion et Clicanoo réalise un portrait du nouveau ministre des Outre-mer à cette occasion.
C’est la retraite, mais ce n’est pas la quille pour Philippe Vigier. Ce médecin établi à Châteaudun (Eure-et-Loir), a cessé d’exercer un peu plus de trois mois seulement avant de prendre la tête du ministère délégué aux Outre-mer.
Né à Valence en 1958, Auvergnat d’adoption - il a grandi à Clermont-Ferrand- Philippe Vigier est un ancien interne des hôpitaux de Paris, certifié des hôpitaux Necker et Saint-Louis, spécialisé en biochimie, en immunologie, en hématologie et hématologie.
Connaissance des outremer
Elu local, Philippe Vigier s’affirme "résolument décentralisateur". "Je crois en l’action sur le terrain, je crois à la capacité des initiatives locales" déclare-t-il, joint par le "JIR".
J’ai travaillé sur des programmes européens, j’ai eu la chance d’animer un programme alimentaire de territoire. Avant la loi sur les énergies renouvelables, j’ai monté le schéma d’énergies renouvelables avec mon Préfet… Je crois à la puissance de l’Etat comme au rôle des acteurs locaux et des initiatives locales. C’est d’elles que viennent l’innovation pour la population.
A peine entré en fonction, le nouveau patron de la rue Oudinot prend la mesure des avancées du CIOM, riches de 72 préconisations. Un dispositif dont il annonce la mise en oeuvre avec l’ensemble des acteurs du monde politique, mais aussi des milieux économiques.
"Créer de la valeur"
C’est un schéma d’acteurs. On va bosser, on va bosser ensemble, et on va faire entendre la voix des Outremer, qui est une voix formidable et singulière. J’y mettrai toute mon énergie.
Quid de la question institutionnelle, soulevée au moins implicitement depuis l’Appel de Fort de France ? Il n’y aura pas de chamboulement institutionnel à La Réunion, rassure-t-il. Et de préciser: "rien ne se fera sans les populations, rien ne se fera contre elles".