Podcast PDE : La situation géopolitique et son impact sur l'économie européenne
Comme chaque vendredi, découvrez le nouveau numéro du podcast La Fenêtre sur le Monde du Parti Démocrate européen pour une revue de presse internationale. À écouter !
Bienvenue dans le seizième épisode de la deuxième saison de La Fenêtre sur le monde.
Nous sommes le vendredi 9 décembre et dans ce podcast, nous allons entendre les meilleurs éditoriaux du monde entier sur.. :
- la situation économique actuelle
- la guerre en Ukraine et ses possibles développements
- la situation géopolitique, après les nombreuses crises de ces dernières années
Commençons tout de suite par la première série d'éditoriaux.
Le premier sujet d'aujourd'hui est l'économie, et l'instabilité causée par la pandémie de Covid-19 d'abord, et le conflit entre l'Ukraine et la Russie ensuite.
"Pendant longtemps, on a dit que les importantes hausses de prix ne s'atténueraient que si la banque centrale freinait la croissance avec des taux d'intérêt élevés. Aujourd'hui, l'inflation diminue et l'économie se redresse. Est-ce un miracle ? Ou bien les universitaires disent-ils n'importe quoi ?", demande le premier chroniqueur du jour, Thomas Fricke, du journal allemand Der Spiegel.
En fait, le plan de la Banque centrale européenne pour lutter contre l'inflation consiste à augmenter les taux d'intérêt sur le coût de l'argent. Une hausse des taux d'intérêt, selon de nombreux économistes, ferait donc baisser la demande, ce qui conduirait les entreprises à baisser leurs prix. Mais, souligne M. Fricke, "l'inflation est en train de baisser et la récession ne semble pas être aussi grave qu'on le craignait". En effet, toujours selon le chroniqueur allemand, l'inflation serait due à la diminution des approvisionnements provoquée par la pandémie de Covid-19, et à la hausse des prix du gaz, du pétrole et des denrées alimentaires liée à la guerre en Ukraine.
"Rien de tout cela ne signifie que les taux d'intérêt ne doivent pas être relevés en présence d'inflation", précise toutefois le journaliste. Cela signifie plutôt qu'il s'agit d'un moyen inefficace et coûteux de freiner l'inflation. En plus de provoquer un effet secondaire majeur, à savoir freiner les investissements, comme dans la transition écologique. Il serait donc plus sage de "s'attaquer aux causes profondes (telles que le manque de gaz ou la spéculation excessive) avec la coopération des gouvernements".
"Que ce soit en période de pandémies et de guerres ou face à des défis tels que le changement climatique", conclut Fricke, "il est absurde de s'accrocher à un modèle grotesquement rigide dans lequel la banque centrale est uniquement responsable de la stabilité des prix."