Podcast PDE : Les derniers développements dans la guerre contre l'Ukraine
Comme chaque vendredi, découvrez le nouveau numéro du podcast La Fenêtre sur le Monde du Parti Démocrate européen pour une revue de presse internationale. À écouter !
Bienvenue dans le huitième épisode de la deuxième saison de "Fenêtre sur le monde".
Nous sommes le vendredi 14 octobre et dans ce podcast, nous allons entendre les meilleurs éditoriaux d’Europe et du monde sur.. :
- le déroulement de la guerre en Ukraine
- l'état de l'économie mondiale
- les protestations en cours en Iran suite à la mort de Mahsa Amini
Commençons tout de suite par la première série d'éditoriaux.
Samedi, une explosion a gravement endommagé le pont de Kerch, qui relie la péninsule de Crimée à la Russie. Le Kremlin a accusé l'Ukraine d'être responsable de l'attaque et a répondu en bombardant Kiev et d'autres villes, faisant des dizaines de morts et de blessés. L'évolution du conflit en Europe de l'Est est précisément le sujet des trois premiers éditoriaux d'aujourd'hui.
Nous commençons par l'opinion de Tomas Avenarius, journaliste du quotidien allemand Süddeutsche Zeitung. "Le ravitaillement des troupes d'occupation en Crimée et dans le sud de l'Ukraine passe par ce pont", explique le chroniqueur. La Crimée étant l'un des territoires occupés par la Russie depuis 2014, l'attentat a donc également une valeur symbolique pour la population ukrainienne et la Russie. "En tout cas, poursuit Avenarius, la guerre d'agression de Poutine devient chaque jour plus désastreuse." Le désastre de la guerre en Russie, selon Avenarius, chaque citoyen russe devrait avoir compris à ce jour.
Mais la Russie n'est pas habituée aux coups d'État. Plutôt qu'un renversement du régime par le peuple, "il est plus probable que les proches de Poutine réfléchissent à la manière de sauver la Russie", pour sauver aussi leur propre vie. Un soulèvement de son cercle de proches est imaginable, conclut le chroniqueur, mais encore peu probable : ce sont tous des confidents et de vieux amis qui sont arrivés au pouvoir grâce au président russe. Mais même dans cet entourage, il peut y avoir une poignée de personnes saines d'esprit qui veulent mettre le président à l'écart.
Nous continuons à couvrir les derniers développements de la guerre, et discutons de la réaction russe à l'attaque du pont de Kerch, avec l'éditorial du journal britannique Financial Times. Pour se venger, "Poutine a déclenché une terreur massive sur les villes ukrainiennes lundi, en faisant pleuvoir des missiles destructeurs en plein milieu de l'heure de pointe du matin. Le bombardement a été le plus important depuis les premières semaines de la guerre". Bien que le Kremlin ait insisté sur le fait qu'ils visaient "des installations énergétiques, de commandement militaire et de communication", les missiles russes ont néanmoins "également touché un parc municipal fréquenté par des familles avec de jeunes enfants, un pont piétonnier, des bâtiments de musées et d'universités, ainsi que le consulat allemand à Kiev - aucune de ces cibles militaires".
Pour les rédacteurs, compte tenu des cibles touchées, on peut en déduire que soit des cibles civiles ont été visées délibérément, soit que les missiles étaient très imprécis. Mais le bombardement pourrait également signaler le désir de Poutine d'élargir le conflit. Pour éviter que cela ne se produise, conclut l'éditorial, la réponse des démocraties occidentales devrait être un soutien militaire et financier continu à Kiev, ainsi qu'une surveillance accrue des réseaux énergétiques, comme le gazoduc Nord stream, qui a été saboté il y a quelques semaines.