Retour sur le déplacement de Marc Fesneau en Haute-Garonne


Ce dimanche 2 mars, le MoDem 31 a accueilli Marc Fesneau, premier vice-président du Mouvement Démocrate et président du groupe Démocrate à l’Assemblée nationale, pour un échange avec les militants et partenaires centristes de Haute-Garonne. L’événement a rassemblé des représentants du bloc central, avec la présence de Renaissance 31 et du Parti Radical 31, mais aussi les responsables MoDem des départements voisins (Ariège, Tarn, Tarn-et-Garonne), témoignant de la volonté d’ancrage et de structuration du centre en Occitanie.
Laurent Esquenet-Goxes, président du MoDem 31, a ouvert la rencontre en rappelant l’attachement de Marc Fesneau à la Haute-Garonne inscrit dans la durée. De ses nombreuses visites ministérielles à ses échanges réguliers avec les militants et élus locaux, il a démontré au fil des années une véritable connaissance des enjeux du département. Un engagement de terrain qui traduit une vision politique proche des réalités locales et ancrée dans la dynamique des territoires.
- Un cap réformiste et ancré dans les territoires
Marc Fesneau a ouvert la rencontre par une analyse lucide de la situation politique nationale et internationale, marquée par des équilibres mouvants à l’Assemblée nationale, la montée des populismes en Europe et aux États-Unis, et les défis budgétaires à venir.
Nous avons la responsabilité de porter une voie politique claire et stable dans un moment où tout pousse au chaos. Nos adversaires cherchent à fragiliser les démocraties, à nous de montrer que nous sommes capables de répondre avec sérieux et détermination.
Il a souligné la nécessité d’une approche politique nouvelle, inspirée de la méthode Bayrou, qui repose sur le dépassement sans effacement, c’est-à-dire la capacité à rassembler sans renier son identité, mais aussi sur le retour des corps intermédiaires dans la prise de décision :
Pendant trop longtemps, on a cru que l’action politique pouvait se faire sans dialogue, sans concertation, en court-circuitant les relais naturels de la société. Aujourd’hui, nous voyons bien que les corps intermédiaires — syndicats, élus locaux, associations — sont des piliers essentiels du débat démocratique.
C’est cette méthode qui doit, selon lui, inspirer l’action des élus et militants sur le terrain.
- Démocratie et engagement citoyen : un défi collectif
Dans ce contexte, Alexandra Leuliette, déléguée territoriale du MoDem 31, a interpellé Marc Fesneau sur la nécessité de recréer du lien entre les citoyens et la politique.
La meilleure participation citoyenne, c’est de vivre au milieu des gens. On ne recrée pas du lien par décret, mais en étant sur le terrain, en expliquant, en écoutant et en portant des décisions claires.
Il a insisté sur le rôle des militants et des élus locaux pour porter cette dynamique, notamment dans la perspective des élections municipales de 2026 :
Si nous voulons peser, nous devons structurer notre présence locale, accompagner nos élus en place et encourager de nouvelles candidatures engagées. Le terrain, c’est la clé.
- Des échanges concrets et variés
Les participants ont soulevé de nombreux enjeux au cœur du débat public, particulièrement : la santé mentale, et notamment son impact sur les jeunes ; la transition énergétique, avec un focus sur le photovoltaïque ; l'avenir du monde agricole, avec les défis du renouvellement générationnel et des modèles économiques viables ; les mutations du secteur automobile, et leur impact sur les territoires ; la géopolitique, notamment les tensions en Ukraine et les enjeux européens ; le statut des auto-entrepreneurs, et l’impact des réformes récentes.
- Les défis territoriaux et la nécessité d’agir concrètement
Venue en locale de l’étape, Dominique Faure, ancienne ministre et récemment réélue maire de Saint-Orens, a insisté sur l’importance d’une action politique pragmatique, notamment en matière de transition écologique. « La transition énergétique ne doit pas être un slogan, elle doit être pensée avec ceux qui la vivent au quotidien, dans les communes, les entreprises, les exploitations agricoles. Nous devons trouver un équilibre entre ambition et réalisme. »
Laurent Esquenet-Goxes a par ailleurs rappelé que « lors de la précédente mandature, j’ai moi-même travaillé sur la loi de programmation agricole, un enjeu clé pour l’avenir de notre agriculture et des territoires ruraux. »
- 2026 : un enjeu stratégique pour le centre
Marc Fesneau a rappelé que les élections municipales de 2026 seront déterminantes pour ancrer durablement le centre sur le terrain.
Le centre n’a de sens que s’il est enraciné dans les territoires. Pour porter une alternative crédible, nous devons structurer notre présence locale, accompagner nos élus en place et encourager de nouvelles candidatures engagées.
Dans cette optique, le MoDem 31 poursuivra son travail de structuration et de dialogue avec les forces démocrates locales, tout en encourageant des candidatures nouvelles et engagées.