Sarah El Haïry : "Construire cette compréhension respective entre les jeunes et la police"
Sarah El Haïry, Secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du Service National Universel, était l’invitée de Jeff Wittenberg dans Les 4 Vérités sur France 2. Revoir son intervention.
Notre vice-présidente a été interrogée notamment sur les émeutes urbaines à la suite de la mort de Nahel, et sur le déploiement du Service National Universel.
Émeutes : "Dans notre pays, nous avons beaucoup de droits, mais nous avons aussi des devoirs !"
Face à Jeff Wittenberg, Sarah El Haïry a été interrogée sur le profil des émeutiers de ces dernières nuits. Indiquant qu'un tiers des personnes arrêtées était des mineurs, elle s'interroge sur "la responsabilité des parents".
Elle fait part aussi de son indignation quand, lors de ces violences urbaines, des symboles de la France sont brûlés et des délinquants pillent les commerces de leurs quartiers. Pour autant, notre vice-présidente souligne qu'il ne faut pas en faire une généralité : "Au quotidien, je vois des jeunes qui s'engagent !".
Le sujet est bien entendu la relation entre la jeunesse et les forces de l'ordre : "je travaille au quotidien avec des associations qui renforcent le lien jeunes et police" indique la secrétaire d'État. Dans ce sens, elle souhaite "construire cette compréhension respective" car elle est convaincue que des "réponses à l'emporte-pièce" ne sont pas la solution : "Dans notre pays, nous avons beaucoup de droits, mais nous avons aussi des devoirs !"
Cette fracture illustrée par ces violences après le décès du jeune Nahel, Sarah El Haïry souhaite la résorber ainsi :
Il faut construire, reconstruire ce lien avec la France, et accompagner les jeunes dans cet apprentissage de l'amour de la France.
SNU : "La question de l'obligation arrivera certainement un jour, avec un débat parlementaire nécessaire"
Il est ensuite demandé à notre vice-présidente les prochaines étapes du déploiement du Service National Universel, et plus particulièrement concernant sa future obligation comme avancée par le Président de la République il y a quelques mois : "La question de l'obligation arrivera certainement un jour, avec un débat parlementaire nécessaire".
Elle rappelle aussi les chiffres relatifs aux séjours : "L'année dernière, 32 000 jeunes sont partis en séjour de cohésion ! Aujourd'hui, plus de 10 000 jeunes sont sur liste d'attente pour les séjours de juin et de juillet".
En faisant un parallèle avec le sujet précédemment évoqué au cours de l'entretien, la secrétaire d'État souligne :
Au-delà de leurs engagements, ces jeunes vivent de la mixité, ils ne s'affrontent pas, ils dialoguent - au fond ils construisent une marche dans leur parcours de citoyenneté.
En conclusion, la membre du Gouvernement en charge de la jeunesse et du SNU fait part de sa conviction profonde quant à la nécessité de faire participer le plus de jeunes au programme : "J'ai une certitude : plus de jeunes feront le SNU, mieux le pays se portera".