Sarah El Haïry : "La Biodiversité, pour moi ce n’est pas une reconversion"
Dominique Bloyet pour Presse OcéanSarah El Haïry, fraichement nommée secrétaire d’État à la Biodiversité jeudi dernier, se confie à Presse Océan sur ce nouveau défi.
Presse Océan : Quelles sont vos relations avec Christophe Béchu, votre ministre de tutelle qui, lui, est du Maine-et-Loire ?
Sarah El Haïry : On se connaît depuis 2009. J’avais fait sa campagne quand il menait la liste pour les Européennes. Le fait de travailler ensemble, c’est un marqueur pour notre région. Ça renforce l’Ouest.
La question climatique, c’est le sujet du siècle.
Des voix se sont élevées parmi les militants écologistes pour dire que vous n’y connaissiez rien à la biodiversité…
J’ai 35 ans et je suis d’une génération particulièrement sensibilisée à cette question. Pour moi, ce n’est pas une reconversion.
Et en étant auprès des jeunes durant trois ans, je sais combien leur questionnement sur la protection de l’environnement est important.
Je suis une femme de défi. On a eu le défi de créer une unité dans la jeunesse et de créer un projet commun avec le Service national universel. J’ai beaucoup appris durant ces trois ans.
Là, on va réunir des gens qui ne se parlent pas ou peu car la protection de la nature est un bien commun. Certes, c’est un sujet qui fracture, avec beaucoup de radicalité, mais face au réchauffement climatique, il n’y a pas d’autre choix que de trouver un consensus.
On doit construire la réponse tous ensemble, voir comment on va protéger la nature, comment accompagner les transformations nécessaires, comment mieux la faire connaître…
Il n’y a rien de plus beau que de s’occuper du vivant.
Avez-vous le sentiment d’avoir rempli votre mission sur le Service national universel ?
Je l’ai quitté avec la satisfaction du travail accompli. Le SNU est sur les rails.
Cette année, il a battu tous les records : quasiment 10 % d’une classe d’âge a fait le SNU.
Depuis le début (ndlr : en 2019), 80 000 jeunes l’ont effectué. Maintenant tout est lancé mais je serai encore aux côtés de Prisca Thévenot, qui a pris ma suite. Je la connais très bien et on continuera à travailler ensemble sur les engagements.