Sarah El Haïry : "Notre jeunesse a besoin d'un champ des possibles tout en créant du commun"
Sarah El Haïry, Secrétaire d'Etat à la Jeunesse et au SNU, Vice-Présidente du MoDem, était l'invitée pour l'interview politique dans Les Matins LCI ce mardi 16 octobre. Revisionnez son interview.
Elle répondait aux questions de Bernard Poirette, revenant sur l'actualité, sur l'organisation du Service National Universel et les réponses aux difficultés rencontrées par les étudiants pour préparer la rentrée.
SNU : "Créer un campus de commun, de collectif et de patriotisme"
Le Service National Universel, c'est d'abord une aventure citoyenne, le SNU n'est pas le service militaire. Il a vocation à créer de l'engagement, de la mixité, un temps aussi de compréhension entre nos jeunesses.
Revenons à l'essence même : nos jeunes ne se croisent plus. Entre 15 et 17 ans, un jeune de Colmar, un jeune de Nantes, un jeune d'Aurillac, un jeune de Guéret n'a plus de temps en commun. Pour créer ces temps, pour qu'il puisse apprendre, apprendre les gestes qui sauvent, apprendre à réagir devant des incendies, apprendre à réagir devant des intempéries, mais aussi vivre la République au quotidien c'est-à-dire se rendre compte à quel point ils ont des points communs, le SNU est fait pour ça d'abord.
C'est pour ça qu'il est encadré par l'Education nationale, le monde associatif, et des corps en uniformes, des réservistes ou des retraités de nos armées pour garder l'excellence des trois. L'excellence de nos armées, l'excellence de l'Education nationale, et l'excellence du monde associatif et de l'engagement bénévole.
C'est pour ces jeunes que nous investissons, pour qu'ils aient finalement les moyens de s'épanouir, de trouver leur place dans notre société, de devenir des bénévoles, de faire des services civiques, pour avoir suffisamment d'énergie et aller découvrir l'Europe et vivre leur citoyenneté européenne. Notre jeunesse a d'abord besoin d'un champ des possibles, de plus d'égalité des chances, tout ça en créant du commun, c'est pour ça qu'est le SNU, c'est pour ça que ça ne coûte rien aux parents, qu'il n'y ait pas d'inégalités d'accès par la situation sociale.
Voilà le projet qu'est celui du SNU, créer un campus de commun, de collectif et de patriotisme.
Rentrée : "Accompagner cette rentrée pour les étudiants"
Il y a d'abord une urgence : celle d'accompagner cette rentrée pour les étudiants.
Par le gel des coûts d'inscription, le retour du repas à un euro - qu'on n'a jamais arrêté depuis le COVID pour tous les étudiants boursiers - au sein des CROUS, il y a une aide exceptionnelle de 100 euros qui est versée pour tous les étudiants boursiers plus les jeunes qui ont des APL, mais avant tout baisser le coût de la sécurité sociale puisque nous avons supprimé sa cotisation. Enfin j'ai envie de vous dire, la mobilisation de toutes les forces en présence, la loi pouvoir d'achat qui a été votée à l'Assemblée nationale et au Sénat permettra du pouvoir d'achat pour tous.
Depuis hier, il se trouve qu'il y a une aide exceptionnelle pour également pouvoir acheter un vélo, qu'il soit classique ou électrique, elle d'à peu près 150 euros jusqu'à 2000 euros pour les vélos qui ont des cargos ou des remorques. Plus que jamais on sait que cette inflation touche d'abord les hydrocarbures et le carburant. Aux étudiants qui ont des déplacements qui peuvent être faits en vélo, en complément de ce que font déjà les universités, n'hésitez pas aussi à faire évoluer vos moyens de locomotion quand malheureusement il n'y a pas de transport en commun entre le logement et le site universitaire.
Nous sommes aux côtés de nos étudiants avec Sylvie Retailleau, cette rentrée sera complète. Il y a un certain nombre d'accompagnements sociaux d'abord, mais aussi ne jamais hésiter à pousser la porte du CROUS parce qu'il y a des aides spécifiques.