UR 2022 : discours de clôture de Maud Gatel
Retrouvez ci-dessous le discours de clôture de Maud Gatel à l'Université de rentrée 2022.
Seul le prononcé fait foi.
Chers amis, cette année encore, nos universités de rentrée ont été marquées par le soleil, par la hauteur de vue, le partage et la convivialité.
Au cours de ces trois jours, nous avons appris, débattu autour de nombreuses personnalités de notre mouvement et, d'ailleurs, je souhaite les remercier de leur présence.
Ce sont plus de 1 000 personnes que nous avons accueillies, 70 ateliers que nous avons organisés grâce au travail acharné d'une petite équipe que je souhaite remercier en votre nom, en espérant n'oublier personne.
L'équipe du Siège d'abord : Anne-Caroline, Gina, Fabien, Delphine, Virginie, Martin, François, Olivia, Filoména, Cécile, Florian, Emma, Sourya, Vincent et Jean-Baptiste. Nous pouvons les applaudir.
Ils sont accompagnés par des bénévoles dont je salue la fidélité : Jean-Baptiste dans la salle, Jacques Laurent, devant moi, nos conducteurs : Charlie, Morgane, Sylvain, Paul, Jean, Alicia, Balthazar, Alan, Héloïse, Anaïs, Jérémy, Emmanuel, Céline, Jérémy, Sébastien, Alexandra et Mathieu.
Merci à vous tous.
Et je voudrais dire un mot pour ceux qui nous accompagnent depuis tant d'années, qui veillent à ce que tout se passe bien, les magiciens du son et de la technique : Gillou et toute son équipe. Merci à vous.
Je n'oublie pas les personnels de ce site qui, depuis 10 ans, nous font nous sentir comme si nous étions à la maison.
Et oui, 10 ans, 10 ans déjà !
Nous avons vu de jolies images. Depuis 10 ans, nous sommes ici à Guidel. C'est en 2012 que, pour la première fois, nous y avons organisé notre université de rentrée. Nous sommes particulièrement nombreux ce matin et, parmi vous, nombreux étaient celles et ceux qui étaient là il y a 10 ans, dans des moments parfois difficiles pour notre mouvement, mais toujours plein d'espoir et sans regret.
Il nous a parfois fallu renoncer à tout pour ne pas sacrifier l'essentiel. L'essentiel, c'est que nous sommes humanismes, l'essentiel, c'est ce à quoi nous croyons : le rassemblement au service de l'intérêt général.
François Bayrou a ouvert ces universités de rentrée en rappelant que nous étions réunis, soudés et en ordre de marche. Cela n'aurait pas été possible sans ces 10 années, sans vous qui vous êtes battus pour continuer à porter la voix, les idées et les valeurs de notre mouvement, vous qui êtes là et celles et ceux qui nous manquent.
Si nous sommes réunis aujourd'hui autour de François Bayrou, de nos ministres, Marc, Geneviève, Sarah, Jean-Noël, je veux vous dire combien nous sommes heureux et fiers que vous représentiez notre mouvement au Gouvernement avec l'ensemble des Parlementaires, les Députés auprès de Jean-Paul, les Sénateurs et Sénatrices autour de Jean-Marie Vanlerenberghe, les Députés européens autour de Marie-Pierre Vedrenne.
Si nous sommes réunis, c'est car, collectivement, nous n'avons pas dévié de notre route. Cette solidité dans les convictions, cette authenticité dans l'engagement, cette constance dans les valeurs que nous défendons irriguent notre manière d'être et de faire de la politique.
Oui, nous sommes exigeants. Oui, nous sommes déterminés dans l'action. C'est le fruit de notre histoire.
Et, face à la triple crise que nous traversons, exigence et détermination me semblent être ce dont nous avons besoin.
Crise géopolitique bien sûr. Le 24 février dernier, l'invasion russe du territoire ukrainien fut un tremblement de terre. Depuis plus de 6 mois, le retour de la guerre sur le sol européen fait peser des menaces sur notre sécurité collective, mais également pour la souveraineté alimentaire et énergétique de notre continent et au-delà.
La scène internationale est marquée par la remise en cause de l'intégrité des frontières, l'augmentation de la menace nucléaire, l'exacerbation des tensions dans la zone Indo-Pacifique notamment et à Taiwan, l'émergence de nouveaux territoires d'affrontement autour de l'eau, dans l'espace ou le cyber, un monde en plein bouleversement, où l'aspiration à la liberté des peuples - et je pense particulièrement aux femmes iraniennes - constitue une leçon de courage et une lueur d'espoir.
Le défi climatique ensuite. Pour ma génération, le climat a toujours été une préoccupation centrale. Désormais, l'urgence climatique est partagée par tous. L'impérieuse nécessité de réduire nos émissions de gaz à effets de serre n'a d'égal que notre détermination. Agir plus fort, plus vite, en veillant toujours à protéger les premières victimes du dérèglement climatique, au sein de nos frontières, comme à l'extérieur.
Opposer fin du monde et fin du mois n'a aucun sens, car ce sont toujours les plus fragiles qui sont les premières victimes du dérèglement des climats.
Enfin, nous avons besoin de produire pour financer notre modèle social, au cœur de notre pacte social. Produire différemment, mais sans tomber dans la décroissance.
L'autre fondement du Modem, avec l'écologie, c'est la démocratie.
Nous n'avons eu de cesse d'alerter sur la nécessité de revivifier notre démocratie, retisser le lien distendu entre nos concitoyens et leurs élus, redonner du sens au vote.
Les difficultés économiques et sociales exacerbent les tensions sur le plan démocratique, nourrissent la défiance et la montée des populismes de tout bord, en France comme ailleurs.
Pour la première fois de son histoire, l'extrême droite est au pouvoir en Suède, la Suède qui prendra la présidence du Conseil de l'UE en janvier prochain.
Les digues tombent partout et je veux dire à nos amis Italiens, qui votent aujourd'hui, que l'extrême droite n'a jamais et ne sera jamais la solution aux maux de nos démocraties.
Les enjeux sont immenses. Ce dont il s'agit, c'est de la cohésion de nos sociétés, fondées sur une vision partagée de l'avenir. Pour y répondre, nous devrons écouter, entendre, agir, agir selon une vision ambitieuse pour notre pays, pour l'Europe et dans le monde.
Il faudra du courage. Nous n'en manquons pas et j'ai confiance dans notre capacité collective à œuvrer et à relever tous les défis qui se dressent devant nous.
Je vous remercie.