Forum des parlementaires
Le forum des parlementaires est l’occasion d’une discussion ouverte et chaleureuse avec nos députés du groupe MoDem et apparentés, sur les grandes perspectives pour cette rentrée et, au-delà, pour la fin du quinquennat. Fabien Robert, conseiller municipal de Bordeaux, conseiller de Bordeaux Métropole, président du Mouvement Démocrate de Gironde, anime ces échanges. Retour sur ce forum, qui s'est tenu lors de notre première édition de Cité démocrate.
Sur l’écran, les visages de nos députés du groupe MoDem et apparentés apparaissent en montage kaléidoscope : « Nous sommes beaux – et belles ! » sourit le président du groupe et député de la Savoie Patrick Mignola. De belles personnes, animées d’un sens de l’intérêt général, c’est bien ce qui ressort de la conversation amicale menée par Fabien Robert. Le groupe vient de renforcer ses contingents, accueillant des députés venus de LREM et de l’opposition : mais il ne s’agit pas de faire du chiffre pour faire du chiffre, l’important est de savoir à quoi l’on sert, rappelle judicieusement Patrick Mignola. La spécificité du groupe est bien de conjuguer la liberté de vote et l’unité pour préserver l’essentiel. Depuis trois ans, le groupe a fait preuve de beaucoup de sérieux et d’investissement dans les textes, loin des calculs florentins. « Je crois que l’amour dure plus de 3 ans, sourit Patrick Mignola, notre responsabilité est de porter les projets jusqu’à la fin du quinquennat, et de soutenir la majorité, en alliés exigeants ». Ce qui doit guider nos parlementaires ? La boussole du juste.
C’est bien l’avis de notre secrétaire général Jean-Noël Barrot, interrogé sur le plan de relance. Il faut s’assurer que les 100 milliards de France relance seront utilisés dans des délais rapides, avec un bon timing, et qu’ils toucheront tous les territoires. Lundi 28 septembre, les députés vont découvrir la traduction de ce plan de relance, qu’il sera possible de discuter, voire d’amender. Sur le volet économique et financier, Jean-Noël Barrot, ainsi que son collègue Jean-Paul Mattéï, député des Pyrénées-Atlantiques, ont été consultés. Les priorités du plan sont les bonnes : l’indépendance, la transition écologique, la cohésion. A présent, il faut qu’il y ait un suivi régulier par plusieurs instances et que la tuyauterie fonctionne. Comme député des Yvelines, Jean-Noël Barrot attend certaines réponses concrètes. Le rôle des élus locaux consiste aussi à faire remonter les éventuels dysfonctionnements.
Philippe Bolo, député du Maine-et-Loire, remarque que le plan de relance n’est pas le seul outil. Le projet de loi ASAP, pour la simplification de l’action publique, doit notamment rendre plus fluides les procédures. Patrick Mignola détaille le financement des 100 milliards de relance : presque 40% sont financés par l’Union européenne, ce qui est inédit. Et, souligne le député du Finistère Erwan Balanant, cela signifie que le remboursement devra également être collectif. L’emprunt français représente une trentaine de milliards. Quant aux 30 milliards restants, ce sont ceux que l’on aurait perdus si l’on n’avait pas relancé l’économie. A ces 100 milliards s’ajoutent les 100 milliards d’épargne des Français. S’ils retrouvent confiance, ils pourront réinvestir dans notre économie. L’objectif serait de retrouver pour le premier semestre 2022 le même niveau économique qu’avant la crise – la France avait alors un niveau de croissance supérieur à l’Allemagne - ce qui est évidemment ambitieux.
La députée des Yvelines Michèle de Vaucouleurs insiste sur la revalorisation nécessaire de certains métiers, ceux du soin en particulier. Il ne faut pas oublier les métiers de la nuit et du spectacle, qui contribuent aussi à faire société, rappelle la députée du Val-de-Marne Maud Petit. Sylvain Waserman, vice-président de l’Assemblée nationale et député du Bas-Rhin, vient de publier Le monde d’après commence demain matin. Il y développe notamment l’idée d’un coaching pour ramener les jeunes vers l’emploi. Créer des fonds régionaux souverains serait également une solution. Il faut se laisser la chance d’expérimenter. Le sénateur du Pas-de-Calais Jean-Marie Vanlerenberghe estime plutôt positive l’évolution de Pôle Emploi, tout en notant une faiblesse : sur l’insertion, aussi bien des jeunes que des seniors ou des personnes au chômage longue durée. Il faut pouvoir mettre ces personnes en situation en entreprises.
La discussion s’enclenche ensuite sur l’écologie : la semaine prochaine, les débats sur les néonicotinoïdes s’annoncent vifs. Erwan Balanant comme Jimmy Pahun, député du Morbihan, le reconnaissent : cela leur fend le cœur d’accorder une dérogation aux agriculteurs pour ces pesticides mais, pour l’instant, il n’existe pas de solution de court-terme. En contrepartie, il faudrait que les agriculteurs s’engagent, par exemple en replantant des haies ou en permettant le retour des abeilles, ce qui préserverait un peu la biodiversité, très mise à mal. La députée des Pyrénées Florence Lasserre indique que le plus gros danger serait que l’on ne consomme pas efficacement les 30 milliards promis pour l’écologie. Jimmy Pahun fourmille de projets, comme la création d’une laiterie à Belle-île, ou des transports pour aller de Quiberon à Belle-île, des transports à Lorient. La députée de la Gironde Sophie Mette se réjouit des 250 millions d’euros consacrés aux forêts. Maud Petit lance un cri d’alerte sur les Outre-mer : les sargasses ne sont toujours pas éradiquées, les promesses du gouvernement n’ont pas été tenues, le scandale du chlordécone pollue les sols pour des siècles, et les électeurs antillais pourraient bien se tourner vers le Rassemblement national. Philippe Bolo plaide pour que la science occupe une place plus importante dans la décision publique.
Sur le régalien et la question des séparatismes, les débats vont être passionnés ces prochains mois. Le Mouvement Démocrate est engagé pour la laïcité et le respect des valeurs de la République. Depuis les années 2000, note la députée des Hauts-de-Seine Isabelle Florennes, ces valeurs sont bafouées dans certains quartiers ou villes, des clubs sportifs, des écoles, des lieux de culte. La population est en attente d’une loi. Le projet de loi devrait être formulé en décembre, et l’on espère une première lecture avant les élections de mars. Une chose est sûre, il faut une loi avant 2022.
Interrogé sur les sénatoriales qui ont lieu dans quelques jours à peine, Jean-Marie Vanlerenberghe nous parle de la grande stabilité du Sénat. Le pronostic est aisé à livrer. La marque de fabrique du Sénat consiste à réussir à rassembler des majorités d’idées, avec une capacité à dépasser les étiquettes politiques. Jean-Marie Vanlerenberghe salue l’adoption de la loi Autonomie et dépendance, née d’un amendement MoDem. C’est à ses yeux sur la mise en œuvre de cette belle loi que se joue la réélection du président Emmanuel Macron.
Après ces échanges très riches, un mot de politique internationale avec le député des Français établis hors de France, Frédéric Petit, qui nous livre son diagnostic sur le Bélarus. L’Ouest de l’Europe doit mieux comprendre cette région. La crise que connaît le Bélarus est, profondément, une crise d’identité. Autant la Pologne fait partie de l’Europe, autant le Bélarus ne peut en faire partie. Pour autant, c’est un voisin, et l’Union européenne, qui doit marquer clairement sa frontière à l’Est, doit développer sa politique de voisinage.
Patrick Mignola clôt la discussion en rappelant la richesse de nos différences et de notre liberté, et en adressant toutes nos amitiés à Marielle de Sarnez.
Groupe Parlementaire à l'Assemblée nationale
Le groupe MoDem et Apparentés
Présidé par Patrick Mignola, député de la Savoie et vice-président du Mouvement Démocrate, le groupe du Mouvement Démocrate et Apparentés est un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale comptant 53 députés dont 44 membres et 9 apparentés.
Groupe Parlementaire au Sénat
Le groupe Union Centriste
Composé de 51 parlementaires représentant les différentes familles de pensée et les valeurs fondamentales centristes, le groupe Union Centriste (UC) est présidé par Hervé Marseille, sénateur des Hauts-de-Seine, et se rassemble autour d’idées communes telles que l’humanisme, la décentralisation, le développement durable, la défense du pluralisme des opinions, la gestion optimisée des fonds publics, la réduction de la réponse ou encore l’attachement à l’idée européenne.
Dans ce groupe, se distinguent 5 sénateurs du Mouvement Démocrate :
- Alain Cazabonne, sénateur de la Gironde
- Jean-Paul Prince, sénateur du Loir-et-Cher, en remplacement de Jacqueline Gourault, nommée Ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales au Gouvernement en juin 2017
- Jean-Marie Vanlerenberghe, sénateur du Pas-de-Calais
- Denise Saint-Pé, sénatrice des Pyrénées-Atlantiques
- Joël Guerriau, sénateur de Loire Atlantique
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