Nicolas Turquois : "Le nouveau rapport du Conseil d'Orientation des Retraites questionne"
Nicolas Turquois, Député de la Vienne, est intervenu en séance de Questions au Gouvernement à la suite des éléments du nouveau rapport du Conseil d'Orientation des Retraites. Revoir son intervention
Le Conseil d'orientation des retraites, le COR, doit adopter son rapport annuel jeudi 22 juin. Il a transmis les éléments à ses membres, et la presse de ce jour s'en fait largement l'écho.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce nouveau rapport questionne.
Il y a quelques mois, le COR évoquait des éventuels déficits de nos régimes de retraite de l'ordre de l'épaisseur du trait. Son président évoquait même en septembre dernier : "Les résultats de ce rapport ne valident pas le bien-fondé des discours qui mettent en avant l'idée d'une dynamique non contrôlée des dépenses de retraite."
Les conclusions à paraître jeudi font le constat à peu près inverse. Si le rapport salue aussi les effets positifs de la réforme pour les plus petites pensions et notamment celles des femmes, le Groupe Démocrate s'interroge sur les raisons de ce renversement d'analyse quasi complet.
Le Haut-Commissariat au Plan avait pourtant clairement pointé un déficit structurel de l'ordre de 30 milliards d'euros.
Les oppositions avaient préféré relayer les doutes émis par le Conseil d'orientation, alimentant ainsi la contestation sociale.
Notre système de retraite a besoin d'un pilotage efficace, basé sur des analyses responsables et objectives. Manifestement, cela n'a pas été le cas. Il convient d'en tirer des enseignements.
Au Groupe Démocrate, nous souhaiterions que les partenaires sociaux soient davantage associés au pilotage du régime général des retraites, à l'instar de la gestion d'Agirc-Arrco qui a fait ses preuves, et nous pensons aussi qu'une réflexion doit être menée sur le fonctionnement ou le dysfonctionnement du Conseil d'orientation des retraites.
Nous aimerions donc, Monsieur le ministre, connaître votre position sur ces sujets.