Bruno Millienne : « Il faut rétablir cette police de proximité dans les quartiers »
Bruno Millienne, notre porte-parole et ancien député, a répondu aux questions de Brigitte Boucher dans « La politique s’éclaire » de France Info tv ce dimanche 3 novembre.
Narcotrafic : « Parler c’est bien, agir c’est mieux »
Alors que plusieurs fusillades éclatent partout sur le territoire et font plusieurs morts, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a qualifié cette situation de « mexicanisation » de la France. Interrogé sur cette expression, Bruno Millienne fait part sur le plateau de France Info sur son scepticisme quant à cette sémantique, et appelle plutôt aux actes :
Parler c’est bien, agir c’est mieux.
Conscient que ce narcotrafic ne date pas d’hier, notre porte-parole souligne qu’il touche surtout les « quartiers les plus défavorables » et propose donc d’ « augmenter les forces de l’ordre pour qu’elles soient de plus en plus présentes » tout en souhaitant une « réponse pénitentiaire importante ».
Il faut rétablir cette police de proximité dans les quartiers qui avait été laissée tomber par Nicolas Sarkozy qui avait réduit considérablement les effectifs.
L’ancien député est clair : « on ne peut pas laisser dans notre pays des zones de non-droit avec cette économie parallèle ».
Budget : « Ça donne l’impression d’un « bordel sans nom » »
L’examen du budget 2025 se poursuit à l’Assemblée nationale, avec toujours le même objectif : réduire le déficit grâce à d’importantes économies. Ainsi, la proposition d'un retour de la taxe d’habitation a pu être faite, mais contre laquelle Bruno Millienne reste ferme et ne souhaite pas son retour :
Si cette taxe d’habitation a été supprimée, c’est parce qu’elle était excessivement injuste et qu’elle frappait avant tout les classes moyennes.
Il déplore cependant l’absence d’anticipation de cette perte de recette, d’un montant de 20 milliards d’euros.
Il y a une philosophie au MoDem qui est assez simple : moins taxer ce qui retourne dans l’économie, dans la production, et plus taxer la rente.
Avec sa connaissance aigüe de l’institution, notre ancien député rappelle la pensée qui anime les députés MoDem : la justice fiscale. Mais il constate également que les débats désordonnés en hémicycle proviennent d’une situation :
Le gouvernement n’a pas eu le temps de se mettre d’accord sur un projet commun – et donc chacun y va de ses petites convictions et ça donne l’impression d’un « bordel sans nom ».
Alors qu’un séminaire de travail du socle commun se déroulera lundi matin pour établir un plan d’action à trois ans, notre porte-parole n’a qu’un souhait à l’issue de cette réunion :
Il faut trouver des points de rassemblement pour avancer ensemble, pour offrir aux enfants un cap aux Français que pour l’instant, ils ne voient pas.