Commission des affaires étrangères : Jean-Noël Barrot, dans les pas de Jean-Louis Bourlanges et de Marielle de Sarnez
Jean-Noël Barrot - député des Yvelines - a été élu à la présidence de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale le mois dernier. Qu'il succède à Jean-Louis Bourlanges et à Marielle de Sarnez représente beaucoup, politiquement et humainement.
L'investissement des deux derniers présidents dans cette mission est allé bien au-delà d'une feuille de route parlementaire. Ils y ont mis toute leur énergie, leur éloquence et, on peut le dire, toute leur âme. Les principes qu'ils ont défendus sans relâche sont ceux du Mouvement Démocrate : la recherche de l'équilibre, le combat pour la justice, la lutte contre les inégalités et les discriminations. En succédant à Marielle de Sarnez, Jean-Louis Bourlanges s'est attelé dès 2021 à faire voter le projet de loi de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales dont, avec son homologue du Sénat, elle avait jeté les bases. Une grande loi, adoptée à l’unanimité de l’Assemblée nationale, qui consacre le retour de l’aide au développement au cœur des priorités de l’action internationale de la France.
Le combat de Marielle de Sarnez pour les femmes yézidies a été marquant, tout comme son remarquable travail pour penser une loi Asile et immigration juste et équilibrée. Jean-Louis Bourlanges a poursuivi avec passion et un sens aigu des bouleversements géopolitiques cette tâche essentielle : se positionner, avec force et clarté, dans un monde en tension constante. Tous deux, à la présidence de la commission, ont veillé à la dimension transnationale de nombreux sujets : les migrations, la transition écologique, les nouvelles technologies, notamment.
La commission des affaires étrangères se trouve au cœur des grands débats et enjeux qui concernent le monde. Si les sujets dont elle s'occupe sont peut-être moins familiers aux Français, leur vie quotidienne en dépend également. La place de la France dans le monde nécessite une réflexion, une ligne et une sagesse pratique décisives dans les temps troublés qui s'ouvrent.
Ces derniers temps, la commission des affaires étrangères a ainsi apporté sa contribution au débat sur le projet de loi pour contrôler l'immigration, améliorer l'intégration, notamment à partir de ses réflexions sur les enjeux migratoires en Méditerranée et dans l'océan Indien. Depuis longtemps, le Mouvement Démocrate a mis l'accent sur l'importance d'une politique étrangère tournée vers l'Afrique.
Jean-Louis Bourlanges s'est également attelé à la mise en place de la commission d'évaluation de l'aide publique au développement, absolument nécessaire. La commission des affaires étrangères s'est réunie à plusieurs reprises sur les enjeux de l'Union européenne, en établissant notamment un bilan du commissaire français sortant au marché intérieur.
Par la voix éloquente et courageuse de Jean-Louis Bourlanges, la commission s'est exprimée, récemment, sur les grands conflits et les conflits régionaux, qui nous touchent. La guerre en Ukraine a mobilisé de nombreux débats, notamment lors de la conclusion de l'accord de coopération en matière de sécurité entre la France et l'Ukraine, signé le 16 février 2024 à Paris. Le conflit israélo-palestinien requiert une réflexion équilibrée, vigilante. La commission s'est également intéressée à des crises moins médiatisées, comme celle de l'Est de la République démocratique du Congo, celle du Haut-Karabakh, celle du Khorasan.
Jean-Noël Barrot reprend le flambeau : certains travaux étaient en cours sur le renouveau des relations entre la France et l'Afrique, sur la crise de l'Organisation des Nations unies et les perspectives de sa réforme, en vue du Sommet de l'Avenir en septembre prochain à New York. Des rapports étaient également en cours de rédaction sur l'enjeu alimentaire mondial, sur la francophonie, sur la place de la France en Indopacifique, sur les terres rares et les ressources naturelles stratégiques.
En poursuivant notre perspective démocrate, tracée avec fermeté et souci d'humanisme, Jean-Noël Barrot prolonge également son action pour l'Union européenne. Souci des équilibres dans le monde, d'une paix à reconstruire, de la lutte contre toutes les inégalités, du poids de notre Europe, des relations avec l'Afrique, telles ont toujours été les lignes de force du Mouvement Démocrate.