Isabelle Florennes : "Ce projet de loi immigration correspond à une attente de fermeté et d’efficacité de nos concitoyens"
Isabelle Florennes, sénatrice des Hauts-de-Seine et porte-parole du Mouvement Démocrate, est intervenue à la tribune pour un discours général en amont de l’examen du projet de loi pour contrôler l’immigration et améliorer l’intégration, examiné par les sénateurs depuis lundi 6 novembre.
Après avoir salué le sens global de ce projet de loi en mentionnant les orientations concrètes du texte qui permettront « un renforcement de l’intégration des travailleurs étrangers tout en luttant efficacement contre l’immigration illégale ».
Elle a ensuite rappelé que le défi migratoire est un enjeu à l’échelle européenne où « des pays voisins comme l’Italie et la Grèce sont plus exposés que nous [France] ». Toutefois, ce constat ne doit pas être un frein à l’action politique nationale ni à l’évolution de notre droit interne.
C’est la raison pour laquelle la sénatrice des Hauts-de-Seine a souhaité mettre en valeur les propositions d’amendements rédigés par le groupe « Union centriste » auquel elle appartient, notamment sur l’article 3, qui prévoit un titre de séjour pour régulariser les travailleurs sans-papiers dans les secteurs en tension.
Si elle a confié, au nom de son groupe, « ne pas comprendre l’effervescence suscitée par cette disposition sur les métiers en tension », elle a interpellé le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer sur l’utilité de la création d’un nouveau titre de séjour dans ce cas.
En effet, elle a déclaré que le sens de leur amendement était de « conserver le pouvoir d’appréciation des préfets pour un examen au cas par cas ».
De plus, Isabelle Florennes a appelé à « déconditionner la demande de titre de séjour du salarié de l’autorisation du patron ».
Par ailleurs, la disposition introduite au titre de l’article premier, qu’elle qualifie « d’innovation majeure » au demeurant, permettra « la tenue d’un débat annuel au Parlement sur les orientations pluriannuelles en matière migratoire ».
Elle a précisé en expliquant :
qu’à l’issue de ce débat, le Parlement déterminera le nombre des étrangers admis à s’installer durablement en France pour chacune des catégories excepté l’asile.
Enfin, « ce texte correspond à une attente de fermeté et d’efficacité de nos concitoyens » déclare Isabelle Florennes, qui a également tenu à adresser un message « à celles et ceux qui veulent fermer les frontières » en rappelant :
La France s’est construite grâce à l’arrivée d’étrangers de multiples pays et à qui elle doit une grande partie de sa richesse et rayonnement.
Désormais, le Sénat examine le texte du 6 au 10 novembre 2023, avant de le voter solennellement le 14 novembre.