Isabelle Florennes : "Ce projet de loi immigration est très attendu par nos compatriotes"
Isabelle Florennes, sénatrice des Hauts-de-Seine et porte-parole du MoDem, s’est exprimée sur le plateau de LCP dans le cadre de l’émission « Bonjour chez vous » afin d’évoquer plusieurs sujets d’actualité, et notamment l’adoption en première lecture du projet de loi contrôler l’immigration et améliorer l’intégration.
Projet de loi immigration : « Je souhaite qu’on aboutisse à une commission mixte paritaire conclusive début 2024 »
Après l’adoption du texte relatif au contrôle de l’immigration et à l’amélioration de l’intégration porté par le ministre de l’Intérieur, ce projet de loi sera prochainement examiné le 11 décembre par l’Assemblée nationale.
On fait valoir notre travail parlementaire auprès des députés démocrates, comme sur l’article 4bis.
Pour Isabelle Florennes, « les français attendent davantage de fermeté » ce qui légitime certains articles de ce texte, à l’image du 4bis. Celui-ci entend laisser, entre autres, le pouvoir d’appréciation aux préfets en matière d’attribution d’une admission exceptionnelle pour les travailleurs sans-papiers exerçant dans des métiers en tension, sous certaines conditions.
Avec de profondes modifications apportées au texte initial, la sénatrice des Hauts-de-Seine regrette cependant certaines nouvelles dispositions.
Le conditionnement de prestations sociales non-contributives à cinq ans de séjour régulier en France contre six mois actuellement, ça ne me convient pas.
Enfin, elle confie être « opposée à un référendum sur l’immigration » en réponse à la future proposition de loi du groupe Les Républicains au Sénat, inscrivant cette disposition dans un texte visant à une réforme constitutionnelle.
Référendum d’initiative partagée : « Au MoDem, nous avons beaucoup proposé sur la vie démocratique »
Alors que sera bientôt examinée une proposition de loi visant à faciliter l’accès au référendum d’initiative partagée lors de la niche parlementaire socialiste au Sénat, Isabelle Florennes a expliqué pourquoi ce texte avait été rejeté en commission des lois, dont elle est membre.
On a rejeté ce texte car il était inabouti et compliqué dans sa mise en œuvre à ce stade des réflexions.
Toutefois, la porte-parole du Mouvement Démocrate juge « l’idée intéressante » mais pense « qu’elle doit être travaillée dans un cadre plus large d’une réforme institutionnelle ». Elle s’inscrit donc pleinement dans cette démarche de mieux concilier travail parlementaire et participation citoyenne, en rappelant tout l’engagement du MoDem sur ces sujets qui milite en faveur de la reconnaissance du vote blanc et de l’instauration d’une dose de proportionnelle lors des élections législatives.
Sur ce sujet, on a déjà fait pas mal de choses depuis six ans, comme avec les deux conventions citoyennes par exemple.
Déjà rejetée en commission des lois, la sénatrice du groupe « Union centriste » a réaffirmé qu’elle « ne voterait pas cette proposition de loi en l’état car c’est un travail qui nécessite du temps ».
Glyphosate : « La position de la France est équilibrée »
La Commission européenne a récemment tranché sur le prolongement ou non de l’utilisation du glyphosate par les états-membres. Pour rappel, la France s’est abstenue lors de ce vote.
De fait, Isabelle Florennes a voulu redire l’évidence à l’image de la position du ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau.
L’important est d’avancer en recherche pour trouver des produits de substitution.
Ce pesticide très plébiscité par les agriculteurs fait débat en raison de ses risques environnementaux mais de sa nette efficacité pour protéger les cultures. Toutefois, l’ex-députée nuance en expliquant d’une part, « qu’il faut pousser, quand on le peut, à supprimer le glyphosate, comme cela a été fait dans nos municipalités » et d’autre part « prendre en compte le besoin des agriculteurs à utiliser ce produit car nous n’avons pas d’alternatives ».
Le dernier impératif selon la porte-parole du MoDem, c’est « faire une information plus poussée auprès des citoyens », ce qui signifie s’extraire des lieux communs qui polluent, sans mauvais jeux de mots, la qualité du débat.