Jean-Louis Bourlanges : "Il y a un aspect "veillée d'armes" à la visite de Zelensky en France et en Europe"
Jean-Louis Bourlanges, Président de la commission des Affaires étrangères à l'Assemblée nationale, était l'invité dans la matinale d'Europe 1 avec Sonia Mabrouk.
Notre Député est revenu sur la visite de Zelensky auprès du Président de la République Emmanuel Macron et dans le reste de l'Europe, sur l'état de la guerre entre l'Ukraine et la Russie.
Ukraine : "Marquer la solidarité des grands États européens qui sont derrière l’Ukraine"
Au lendemain de la visite surprise du président Ukrainien Volodymyr Zelensky à Paris, Jean-Louis Bourlanges indique : « Il y a un aspect « veillée d'armes » à la visite de Zelensky en France et en Europe ».
Une tournée diplomatique pour le président Ukrainien et récolter le maximum d’armes en prévision d’une possible contre-offensive. Le président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale considère par ailleurs que cette visite a un intérêt politique également : « Il faut marquer la solidarité des grands États européens qui sont derrière l’Ukraine ».
Interrogé sur le comportement russe, notre député est catégorique :
Poutine a fait des choix qui sont absolument désastreux pour la Russie (…), il a très gravement desservi les intérêts de son pays.
Cette guerre en Ukraine a révélé certaines limites de l’Europe. Pour Jean-Louis Bourlanges, « ce qui a manqué après Maastricht, c’est le passage à l’Europe puissance, à la politique étrangère commune, à la politique de défense commune ». Il souhaite donc que les Européens se dotent d’une capacité d’action militaire beaucoup plus forte que celle détenue depuis la guerre.
Turquie : "C’est un succès indiscutable pour Erdogan"
Ce dimanche 14 mai se tenaient les élections en Turquie. Le président sortant Recep Tayyip Erdogan, depuis presque 20 ans au pouvoir, est arrivé en tête avec plus de 49% des voix contre son principal opposant, Kemal Kiliçdaroglu, qui recueille lui 44%.
Pour Jean-Louis Bourlanges, « c’est un succès indiscutable » pour Erdogan, où « c’est très dur d’imaginer que l’opposition puisse gagner au second tour ». Malgré des accusations de corruption, une gestion très critiquée du tremblement de terre en février dernier, Jean-Louis Bourlanges estime :
La fièvre nationaliste, le double jeu joué par Erdogan entre la Russie et les Etats-Unis ont flatté le sentiment national turc.
Le président de la commission des Affaires étrangères fait part à Sonia Mabrouk de son inquiétude quant aux positions turques : « Je crois que la Turquie continue de jouer cet entre-deux entre la Russie et l’Occident, entre la démocratie et la dictature, entre l’Europe et l’islamisme militant ».