Jean-Louis Bourlanges : "Le centre est une force de médiation et d'apaisement"
Jean-Louis Bourlanges était l'invité de la chaîne des Yvelines, TV78, le 15 mars 2024, pour délivrer son analyse historique de la famille politique centriste ainsi que sa vision actuelle de celle-ci.
Nous ne le répèterons jamais assez mais cette année le MoDem célèbre les 100 ans d’existence de la grande famille centriste et démocrate.
À cet effet, Jean-Louis Bourlanges est revenu sur quelques épisodes historiques marquants ainsi que sur les grandes figures qui ont marqué le courant centriste, avant de délivrer son analyse sur l’état actuel de l’échiquier politique.
Le député des Hauts-de-Seine a débuté en rappelant finalement que « nous sommes tous les centristes de quelqu’un » faisant écho à « Robespierre qui était aussi du centre si l’on veut car il passait sa vie à guillotiner les gens à sa gauche et les gens à sa droite » se fend-t-il d’un ton ironique.
Pour l’ancien député européen, le centre est une affaire d’équilibre depuis sa naissance.
Le centre s’inscrit dans une tension entre son anti-jacobinisme, le tout-État et le trait d’union [qu’il forme] entre les jacobins de gauche et les jacobins de droite, parce qu’il faut bien que le pays fonctionne.
En opérant un bond temporel, vous devez sûrement vous souvenir des immenses contributions du Mouvement Républicain Populaire qui « apporte à l’époque des réponses aux questions des français très originales. »
Jean-Louis Bourlanges détaille :
Le MRP invente le projet européen avec Schuman, invente une conception très décentralisée, apporte sur le plan agricole et ouvrier une conception des relations ; c’est l’époque de la CFTC, des Jeunes agriculteurs, de la Jeunesse ouvrière chrétienne, etc.
Par ailleurs, le président de la commission des Affaires étrangères s’attarde sur la vision sociale du centre qui ouvre une voie « à la lutte des classes des socialistes et au patronat de la droite » en prônant « l’idée de développer une concorde sociale par le dialogue et l’enrichissement mutuel ».
Désormais le centre, incarné par notre mouvement, fait office de structure solide et rassurante dans le paysage politique. Jean-Louis Bourlanges pense que « la droite et la gauche ont été grignoté par l’extrême droite et l’extrême gauche » et qu’en effet « les modérés de ces deux partis ont une conjonction vers le centre où le MoDem était déjà ».
La puissance actuelle des extrêmes dans notre pays est largement inquiétante mais a le mérite de clarifier les positions de chacun.
Les tentations nationalistes, autoritaires, parfois identitaristes ou racistes d’un côté et de l’autre, montrent que les gens à la fibre humanistes, démocratique, libérale, respectueuse de l’État de droit, qu’ils soient de gauche ou de droite, sont obligés s’ils ne veulent pas disparaitre, de faire affaire ensemble.
Enfin, Jean-Louis Bourlanges affirme que « le grand enjeu des années qui viennent sera de savoir si les français pensent qu’entre la droite et l’extrême droite, il y a simplement une différence de degré, ou s’ils vont comprendre qu’il y a une différence de nature ».
Si l'histoire du Centre vous passionne, éveille votre curiosité, nous vous invitons à participer aux diverses réunions départementales à ce sujet et bien évidemment, à vous rendre à Blois ce week-end pour le Congrès du Mouvement Démocrate où vous trouverez une exposition entière dédiée au centenaire démocrate.