Jean-Noël Barrot : "Du Liban à Gaza, le risque d’embrasement du Proche-Orient nous concerne tous"
Sur le plateau de France 2, Jean-Noël Barrot, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères était l'invité d'Anne-Sophie Lapix pour revenir sur le conflit au Proche-Orient et la position française.
La situation internationale occupe beaucoup les médias : sur le plateau de France 2, notre ministre de l'Europe et des Affaires étrangères fait tout d'abord un état des lieux de la situation Libanaise, qu'il juge "catastrophique".
J'ai une pensée pour nos compatriotes qui sont nombreux à vivre au Liban et qui sont aujourd'hui inquiets. Nous suivons la situation d'heure en heure.
Des équipes renforcées et un accompagnement spécialisé a été mis en place, indique le ministre, afin d'aider tous les ressortissants Français, et tout particulièrement ceux qui souhaiteraient rentrer dans l'hexagone.
Mais la perspective d'un conflit généralisé inquiète : "ce qui est notre objectif et ce qui est ma mission, c'est que la situation au Liban, comme dans la région, s'apaise. On est au bord de l'embrasement et cet embrasement, c'est notre affaire à tous". Les répercussions d'une telle guerre seraient désastreuses, souligne Jean-Noël Barrot, en rappelant que "les prix de l'essence, les prix du gaz, la menace terroriste, les questions d'immigration" étaient liés en grande partie au Proche-Orient.
Nous appelons au cessez-le-feu, à la paix, pour que la force cède la place au dialogue.
Quant aux origines de cette situation, notre vice-président pointe évidemment l'organisme du Hezbollah : "sa branche militaire s'est rendue coupable d'attentats terroristes dont la France elle-même a été victime".
Enfin, à propos d'Israël et de la parole du Président de la République sur la livraison d'armes, le ministre commence par réitérer une position déjà défendue : "la France se tient aux côtés d'Israël, elle est indéfectiblement attachée à la sécurité d'Israël", avant de confirmer qu'il n'a jamais été question de "désarmer Israël". Il remarque cependant qu'on ne peut pas appeler "au cessez-le-feu, et en même temps fournir des armes offensives aux forces en présence".
Aujourd'hui, pour la sécurité d'Israël, il faut que les armes et que la force cèdent leurs places au dialogue et à la diplomatie. C'est pourquoi la France, comme la plupart des pays du monde, appellent aujourd'hui au cessez-le-feu à Gaza comme au Liban.