Jean-Noël Barrot : "Nous avons de vrais talents en France sur l’intelligence artificielle"
Jean-Noël Barrot, Ministre délégué chargé de la Transition Numérique et des Télécommunications, était l’invité d’Europe 1. Revoir son interview.
Interrogé sur l’essor de nouvelles technologies comme Chat GPT, Jean-Noël Barrot suggère que ces outils sont des avancées :
C’est porteur d’un certain nombre de promesses pour l’accélération de la recherche scientifique, pour la création artistique, pour l’accessibilité de celles et ceux qui sont éloignés du numérique.
Cependant ces promesses présentant cependant des dérives, des risques et des manipulations selon le ministre qui a affirmé prendre ces sujets à bras le corps.
Face aux escroqueries sur les réseaux sociaux, le ministre a notamment rappelé sa volonté de "protéger les consommateurs contre les arnaques, accompagner les influenceurs, sanctionner les tricheurs plus efficacement".
Sur le sujet du cyberharcèlement notamment sur Twitter, Jean-Noël Barrot souhaite aller plus loin "si les règles européennes ne sont pas respectées par les plateformes comme Twitter, c’est une amende de 6% du chiffre d’affaire, soit 300 millions d’euros pour Twitter, et s’il y a récidive, c’est l’interdiction de diffuser sur le territoire européen".
Réagissant au classement de la France dans la compétition de l’intelligence artificielle, le ministre rappelle que « les Français sont très en avance sur l’intelligence artificielle. Et dans toutes les entreprises américaines qui travaillent dessus, on retrouve des Français. », un espoir pour la France sur cet enjeu majeur pour les prochaines années :
Nous avons de vrais talents en France sur l’intelligence artificielle. Nous n’avons pas perdu la bataille et je pense que la France peut rester dans la course.
Jean-Noël Barrot a d’ailleurs rappelé les investissements massifs de la France dans ces technologies : « Nous avons investi 3 milliards et nous allons continuer pour soutenir le développement de ce modèle. Nous allons former jusqu’à 8000 experts de l’intelligence artificielle : chercheurs, techniciens, juristes ». En plus de ces investissements, le ministre souhaite éduquer la jeunesse « au potentiel de l’intelligence artificielle et à leur usage pour en avoir la pleine maitrise et la pleine compréhension. »
Enfin, ces enjeux nécessitent, selon le ministre, de faire évoluer le droit pour mieux encadrer les nouvelles technologies : « nous négocions avec les autres États membres à un règlement sur l’intelligence artificielle qui va créer un cadre à la fois propice à l’innovation, mais qui soit aussi protecteur. », un cadre essentiel pour protéger les usagers des dérives de ces technologies.