Jean-Noël Barrot : "Personne ne peut se sentir à l’abri et nul ne peut inciter à la haine"

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Au même moment de l'examen de son projet de loi de sécurisation et de régulation de l'espace numérique au Sénat, Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications et vice-président du MoDem, accorde un entretien pour Le Parisien. Il y détaille les prochaines étapes prévues pour une plus forte régulation des plateformes en Europe et en France notamment après les critiques lancées vers les plateformes et leur rôle dans les récentes émeutes en France. Lire son entretien.

Le Parisien : Vous avez convoqué des représentants des principaux réseaux sociaux vendredi soir. Pour quel résultat, étant donné que les messages pouvant inciter à la violence n’ont pas disparu ?

Jean-Noël Barrot : On a exercé sur eux une pression, on leur a rappelé leurs obligations légales concernant le retrait de certains contenus, et on les a appelés à la plus grande vigilance sur les fonctionnalités susceptibles de concourir à la perturbation de l’ordre public, comme la Snap Map, certains éléments de géolocalisation, ou des algorithmes qui accentuent la viralité de certains contenus et qui ont pu contribuer à une forme de glorification de la violence.

Depuis cette réunion, on a constaté que toutes les principales plates-formes avaient pris des mesures pour retirer tout contenu qui leur serait signalé. Et le nombre de messages appelant à la haine et la violence a diminué.

Les grandes plates-formes seront soumises à une plus forte régulation européenne à partir de fin août. Concrètement, qu’est-ce qui va changer ?

Beaucoup de choses vont changer, pas forcément liées aux événements récents. En ce qui concerne les utilisateurs, la modération des contenus illicites va être renforcée. Certaines pratiques, comme la publicité ciblée sur les mineurs, seront interdites, et les plateformes devront faire auditer leurs algorithmes par transparence. Par ailleurs, elles auront l’obligation de corriger tout ce qui irait à l’encontre du discours civique et de la sécurité publique.

Mais comment contraindre les plateformes à vraiment respecter ces règles ? Par le passé, elles n’ont pas toujours agi…

La Commission européenne prévoit des sanctions extrêmement lourdes, pouvant aller jusqu’à 6 % du chiffre d’affaires mondial. Pour Twitter, cela correspond à près de 300 millions d’euros.

📰 Retrouvez l'entretien complet sur Le Parisien

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